La famille révolutionnaire de la wilaya de Tizi Ouzou a perdu samedi l'une de ses figures emblématiques qui a marqué la lutte armée contre le colonialisme français par son dévouement et son courage, le moudjahid et nationaliste algérien, Ahmed Zmirli. Ce révolutionnaire acharné, connu sous le nom de Si Rachid, a vu le jour le 3 mai 1923 à la haute ville de Tizi Ouzou. Il a commencé à prendre conscience des inégalités sociales entre le peuple algérien et les colons dès son jeune âge, a-t-on témoigné au niveau du musée régional du moudjahid. «Il avait 15 ans lorsqu'il avait été exclu du collège suite à une grève qu'il avait initié avec Mbarek Aït Menguellet en 1937. Une année plus tard, il a rejoint le groupe El Hillal des scouts musulmans algériens (1938). Depuis, son travail au sein du mouvement nationaliste ne s'est pas interrompu», a-t-on évoqué. Les témoignages que le musée régional avait recueilli sur le regretté auprès de moudjahidine qui se souviennent de son arrestation et sa séquestration dans des locaux de la gendarmerie desquels il s'était évadé après les évènements de 1945. Si Ahmed Zmirli, a-t-on affirmé, avait participé au déclenchement de la lutte armée contre le colonialisme français en 1954. Il était connu pour son courage et son engagement qui lui valurent une considération particulière de la part des responsables du FLN au niveau de la wilaya III historique. Des membres de sa famille ont révélé que le moudjahid Ahmed Zmirli avait subi les tortures les plus atroces de l'armée française après son arrestation en 1958. «On l'appelait Si Rachid pendant la guerre ; il était très apprécié par les moudjahidine pour son intelligence et sa vision exceptionnelle. Il a assumé plusieurs missions au sein du FLN historique», a témoigné l'un de ses cousins, poursuivant que l'Algérie vient de perdre l'un des militants de la cause nationale qui sont restés fidèles aux idéaux de novembre 1954 jusqu'à son dernier souffle. Ce moudjahid a toujours été fier de son pays : «Je me suis battu pour cette Algérie libre et indépendante et c'est dans cette même Algérie que je préfère mourir, disait-il sans cesse», a indiqué sa fille Kahina. «Durant toute sa vie, il ne cessait de relater son parcours de militant, ses débuts au sein du mouvement des scouts et de se rappeler de tous les moudjahidine qu'il avait côtoyé. Son amour pour l'Algérie était inégalé», a-t-elle souligné, en larmes.