L'Europe reconnaît, pour la première fois, sa responsabilité dans les attentats perpétrés dans les années 1990 en Algérie. En attendant que le continent reconnaisse la politique controversée menée par ses pays en Syrie, en Irak et en Libye. C'est parce que les Européens ont abandonné les extrémistes qui se battaient contre l'ex-Urss en Afghanistan, que le terrorisme est apparu en Algérie, explique le coordinateur de la lutte contre le terrorisme de l'Europe. Le responsable qui mettait en garde contre une nouvelle attaque de Daesh en Europe, a précisé que «2 500 ressortissants européens se battent actuellement dans les rangs de cette organisation terroriste dans les pays du Golfe». «Compte tenu des récents échecs de Daech à Mossoul, Alep et dans d'autres régions, nous devons nous préparer au moment où ces terroristes regagnent leur pays d'origine», précise De Kerchove, coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme. «Nous ne voulons pas commettre les mêmes erreurs que nous avons commises à la fin des années 80 où la Russie a quitté le territoire afghan. A cette époque-là, nous y avons abandonné et oublié les extrémistes dont la plupart ont participé, plus tard, aux attentats extrémistes des années 90 en Algérie et se sont ensuite rendus en Tchétchénie, au Kosovo et au Yémen pour mener des opérations terroristes», précise le coordinateur européen, cité par Reuters. «L'une des méthodes les plus dangereuses de Daech, devenue monnaie courante en Irak et en Syrie, est l'usage des voitures piégées. Le groupe terroriste entendrait probablement recourir à cette méthode en Europe», d'après lui. L'organisation d'Oussama Ben Laden, El Qaîda, a été financée et armée en Afghanistan par l'Arabie Saoudite, les Américains et des pays de l'Europe pour combattre l'ex-Urss. Le conflit terminé, les «combattants» sont restés libres et ni les Américains ni les pays de l'Europe qui les aidaient n'ont tenté de les arrêter. Nombre des extrémistes qui combattaient en Afghanistan ont créé le Groupe islamique armé (GIA) en Algérie et perpétré de nombreux massacres contre des populations. Certains ne se sont pas contentés d'assister au génocide contre les civils mené par les extrémistes, mais ont tenté d'imputer les tueries à l'armée algérienne. Il s'agit des partisans du «qui tue qui ?» qui tentaient d'innocenter les extrémistes du GIA. L'Arabie Saoudite, les Américains et des pays de l'Europe pratiquent, aujourd'hui, la même politique envers la Syrie. Ils financent et aident des organisations extrémistes pour tenter d'obtenir le départ d'El Assad. Ces extrémistes se retournent, maintenant, contre tous les peuples du monde, perpétrant des attentats dans de nombreux pays.