Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a affirmé que la wilaya de Tizi Ouzou ne dispose d'aucune secte religieuse. «Il n'y a aucune secte religieuse ou radicale à Tizi Ouzou. Pour preuve, toutes les mosquées de cette wilaya travaillent pour vulgariser les valeurs de l'Islam, notamment la tolérance et l'amour de la patrie». Intervenant lors d'une visite d'inspection effectuée avant-hier au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, Mohamed Aïssa n'a pas mâché ses mots pour s'attaquer aux personnes qui imposent leurs idées idéologistes sur la Toile, notamment via les réseaux sociaux. A cet effet, il a tenu à répondre à ces «provocateurs virtuels» que l'Algérie ne reculera jamais tant qu'elle a un passé très valeureux et une référence religieuse noble. «J'appelle les Algériens à emprunter le chemin des valeureux fidèles à la patrie à l'instar de Cheikh M'Hamed Ben Abderrahmane, fondateur de la confrérie Rahmania qui a lutté contre le colonialisme au début du 18e siècle», a-t-il dit. Dans le même ordre d'idées, il a affirmé que toutes les mosquées du pays sont surveillées par la tutelle en vue d'éviter l'apparition de sectes extrémistes. «Nous ne voulons pas revivre le scénario des années 90 où il y a eu l'apparition de plusieurs tendances radicales. Nous voulons que le discours et les prêches du vendredi soient à la hauteur des valeurs de notre religion». D'après lui, les imams ont toute la liberté pour animer leurs prêches, mais à condition que le contenu ne soit pas radical et réponde aux valeurs de notre religion musulmane. Le ministre, accompagné de responsables locaux, s'est rendu au niveau de la zaouïa Sidi M'Hamed Ben Abderrahmane sise dans de la localité de Bounouh, dans la daïra de Boghni, où il a donné le coup d'envoi du séminaire national sur «Le rôle de la zaouïa sur la revalorisation des valeurs de l'Islam», et ce, en présence des autorités locales de Boghni et des fidèles. A cette occasion, il est revenu sur le rôle des zaouïas dans l'ancrage des valeurs de la solidarité, de la fraternité et le nationalisme. «L'Algérie a besoin de ces lieux pour la sauvegarde de ses valeurs et de l'esprit de Novembre 1954», a-t-il insisté. Le ministre s'est rendu par la suite au niveau de la zaouïa Sidi Ali Ouyahia sise à Beni-Koufi, dans la daïra de Boghni, où il a inspecté le projet de réalisation de la mosquée de cette zaouïa avant d'inspecter l'atelier des chefs des centres de culte musulman. à la fin de sa visite, il a procédé à l'inauguration de la mosquée baptisée du nom des «Khoulafa Errachidine» implantée au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou.