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Boîtes noires ou mise en boîte de l'opinion
Trois semaines après le crash de l'Airbus d'Air France, le mystère reste entier sur les causes de la catastrophe
Publié dans Le Temps d'Algérie le 23 - 06 - 2009


Les avions d'Airbus sont-ils fiables ?
Trois semaines après le crash de l'appareil A330, les causes de l'accident restent inconnues. En attendant, la piste des capteurs de sons est privilégiée. Si cette piste se confirme, l'avionneur, des compagnies et les autorités aériennes européennes risquent d'y laisser des plumes.
Le printemps 2009 restera certainement gravé dans les annales d'Airbus : le crash de l'A330 qui devait assurer le 1er juin dernier le vol Rio-Paris et fait 265 morts, soit l'ensemble des passagers et les membres de l'équipage, a entaché la réputation de l'avionneur européen. Un autre crash d'un Airbus A300, en 2001 à New York, avait fait 265 victimes.
Le mystère reste entier
Trois semaines après ce sinistre, le mystère reste entier sur les causes du crash qui a précipité des centaines de vies au fond de l'Atlantique.Que s'est-il passé réellement ? Des problèmes météorologiques que cet énorme appareil aussi sophistiqué n'a su ou pu contrer ? Un problème d'équilibre mal calculé par l'avion ? Comment n'a-t-il pas pu amerrir ?
Ce sont autant de questions qui restent en suspens, et qui, tant que les boîtes noires n'ont pas été retrouvées, doivent apporter encore plus de tristesse, car on imagine la frustration des familles des disparus, ne serait-ce que pour entamer leur deuil. Cependant, à l'heure où l'on se pose toutes ces questions, une autre interrogation s'impose, à savoir l'intérêt en pareille circonstance de la télédétection.
Car si celle-ci a été mise à contribution (notamment avec des satellites américains, ndlr) pour retrouver les restes de l'Airbus A330, elle est restée absente dans la collecte des données du vol.
Les Brésiliens chahutent le black-out
Selon le quotidien brésilien Fohla de São Paolo qui a publié le commentaire de Respicio do Espirit Santo, spécialiste de l'aviation de l'université brésilienne de Rio de Janeiro, l'avion disparu était doté d'un dispositif de transmission par satellite pour fournir en temps et en heure à la compagnie aérienne toute information portant sur la consommation de kérosène et d'huile, la capacité des moteurs, l'inclinaison de l'appareil ou encore sa température. Ce quotidien rapporte que si l'information fournie par satellite ne peut restituer la discussion entre les pilotes durant la demi-heure qui a précédé l'accident, les informations données par satellite peuvent indiquer les raisons du crash.
Or, Air France n'en a pas fait état. Elle n'a pas réagi non plus à ces révélations qui pourraient être très graves si elles s'avéraient fondées.
Pour rappel, une polémique a été lancée autour des capteurs de vitesse dits sondes Pitot, dont celles estampillées Thales dont sont dotés ces avions. Depuis 2001, ces fameuses sondes ont été montrées du doigt parce qu'il était établi que «leur givrage pouvait provoquer des conséquences dramatiques». Deux ans plus tard, à l'issue d'une enquête du fournisseur Thales Avionics qui a décelé des obstructions au niveau des trous de purge sur les sondes Pitot, la direction générale de l'aviation civile française a ordonné, dans une consigne de navigabilité, leur remplacement sur les Airbus A319, A320 et A321.
D'autres interrogations
Aux Etats-Unis, les autorités de l'aviation avaient exigé, un an plutôt, soit en 2002, de remplacer certaines de ces sondes Pitot «pour prévenir des pertes ou des fluctuations d'information de vitesse». Sept ans après, les premiers éléments de l'enquête sur le crash s'orientent vers cette cause qui devient de fait d'origine criminelle.
Et dans ces conditions, d'autres interrogations surviennent : Airbus est-il fiable ou non ? Oui, répond le patron de l'avionneur dans un entretien qu'il a accordé au journal allemand Bild Zeitung, sortant de sa réserve. Pour Thomas Enders, l'A330 est l'un des meilleurs avions et des plus sûrs. Propos renforcés par ceux du directeur général d'Air France-KLM. Néanmoins, Air France précise que dorénavant, ses Airbus de type A330 et A340 voleront avec deux nouvelles sondes et trois avant la fin de ce mois-ci.
Qui devra répondre ?
Et qui devra répondre du dernier crash d'Airbus ? La maison mère de l'avionneur ? Les autorités aériennes européennes ? Air France ou les fabricants de sondes ? Difficile de se prononcer, d'autant que la pomme semble être coupée en quatre vu les conséquences dramatiques qu'a engendrées ce laxisme. Cependant, celui qui pâtit le plus de cette situation, c'est certainement l'avionneur qui a vu, 10 jours après la catastrophe de l'AF447, trois incidents musclés (aux Canaries, au Japon et en Sibérie occidentale, voir les détails un peu plus bas, ndlr) marqués par des départs de feu au sein des appareils en plein vol, ce qui a nécessité des atterrissages forcés mais heureusement non dramatiques.
Les mêmes conséquences se sont fait ressentir ce mois-ci au salon de l'aéronautique du Bourget en France.
Ce marché, déjà éprouvé par la conjoncture économique, a fait revenir Airbus sur ses ambitions, celles de réaliser 300 commandes cette année qui sont bel et bien en berne puisque l'avionneur européen n'a pu signer que… 32 commandes contre 65 pour Boeing, son rival depuis 30 ans. Ce dernier va-t-il profiter de la malchance qui frappe Airbus pour faire d'une star son bijou, en l'occurrence le boeing 447 «Advanced» ? Seul l'avenir le dira.


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