Comme attendu et annoncé précédemment sur nos colonnes, le FFS a officialisé «la purge» que craignaient les militants, depuis l'éclatement de l'affaire Rachid Halet. La moitié des membres du secrétariat national du vieux front a été écartée à l'occasion du conseil national de ce weekend, tenu en session extraordinaire. «Une suite attendue à la radiation de Rachid Halet», explique une source proche du FFS pour qui, «il est inutile de déguiser ce remaniement par des raisons tactiques ou d'ordre organisationnel». «Tous les membres, taxés de proximité avec le Dr Halet ont payé les frais de leur positionnement», tranche notre source. Dans un communiqué, le parti a, donc, rendu publique la nouvelle composante du secrétariat national, réduit à 17 membres uniquement. Ainsi, plusieurs noms qui figuraient dans l'ancien secrétariat nommé le 3 juin 2016 ont été éjectés à l'image d'Amar Bounab, député et secrétaire national chargé à l'organisation, Bachir Berkat, chargé au suivi des fédérations, Belkacem Milikchi, chargé à la jeunesse et Karim Natouri, chargé aux droits de l'homme. La purge a aussi touché Samir Gheslaoui, Youcef Salhi et Kheira Tahraoui, respectivement secrétaires nationaux chargés à la communauté nationale à l'étranger, aux syndicats et aux mouvements associatifs et sociaux. Les deux sénateurs Hocine Haroune et Moussa Tamadartaza, ont été sacrifiés au même titre que le député Noureddine Berkaïne, chargé du suivi des élus. Autres noms renvoyés du secrétariat national, Bachir Bahrour, Belkacem Benanmeur et Ahlem Chibane. Cette dernière a été remplacée au poste de secrétaire nationale chargée à la condition féminine, par Karima Tayane. Le reste de la composante n'a presque pas subi des changements, puisque Chafaâ Bouaïche, cité par l'ancien membre du présidium, Rachid Halet, comme faisant partie de la «direction parallèle» responsable du «putsch» au FFS, sauvegarde son poste comme secrétaire national chargé au groupe parlementaire, tandis que Madjid Lemdani reste en charge de l'administration et des finances. Youcef Aouichiche, chargé à la communication, s'est vu, quant à lui, attribué le poste de secrétaire national chargé du pole organisation. D'ailleurs, paradoxalement, le chargé à la communication ne figure plus comme poste à l'intérieur du secrétariat du FFS, constamment critiqué, faut-il le dire, pour son manque de communication avec les médias et l'opinion publique. Nouveau promu au sein du FFS, Rachid Chaïbi a été nommé à l'issue du conseil national du FFS chef de cabinet auprès de l'Instance présidentielle. D'autre part, le premier secrétaire national, Abdelmalek Bouchafa a, comme attendu, sauvé sa peau, puisqu'il reste à la tête de cette instance. Nommé en mai 2016 en remplacement de Mohamed Nebbou, le Constantinois, qui s'opposait il n'y pas si longtemps à la violation des statuts et règlements, «a fini par se coucher et se soumettre au diktat du groupe qui dirige le parti», soutient notre source. Le fameux rapport de Chafaâ Bouaïche, fuité la semaine dernière, constituait déjà un moyen de pression contre Bouchafa. C'est dire que son maintien n'obéit désormais qu'à une seule logique : celle de l'alignement. Enfin, le FFS, qui célèbre dans la crise le 1er anniversaire de la disparition de son chef charismatique, Hocine Aït Ahmed, annonce avoir mis en place une commission de préparation. Outre un recueillement sur la tombe de feu Aït Ahmed, le 23 décembre, le parti organise un meeting à la salle Atlas d'Alger, le lendemain.