L'accord de libre-échange conclu en 2012 entre l'Union européenne et le Maroc n'est pas applicable au Sahara Occidental, a conclu la Cour de justice européenne. Une victoire pour le peuple sahraoui ? Le peuple sahraoui vient de remporter une importante bataille à caractère juridique, voire politique au niveau de l'Europe. Ceci consiste dans le fait que la Cour suprême de justice européenne vient de dire : le Sahara Occidental est une entité distincte, séparée du Maroc, et ne peut être en aucun cas l'objet d'un quelconque accord ou de transaction entre l'Union européenne et le royaume du Maroc. Ce qui revient à dire que tous les accords signés jusqu'ici ne doivent pas concerner le Sahara Occidental qui, dorénavant, ne peut en aucun cas être impliqué ou inclus. Ce que fait le Maroc dans ce sens et ses tentatives d'impliquer l'UE sont des violations flagrantes du droit international. L'élément important ici est l'attachement de la Cour internationale au droit international qui avait dit que le Maroc ne dispose d'aucune souveraineté et d'aucun droit, même administratif, sur le territoire du Sahara Occidental. L'autre élément qui est un message très clair à l'intention de l'Union européenne est que celle-ci doit veiller désormais à sa mise en œuvre dans ses négociations, dans ses tractations et dans ses conclusions d'accords. La Cour de justice insiste sur la légitimité du Front Polisario à représenter le peuple sahraoui ; un point important ? Cet accord de justice rappelle que le Front Polisario est reconnu par les Nations unies ; c'est fondamental et très important, il faut le mettre à l'actif du peuple sahraoui. Je crois aussi tout simplement que la Cour insiste sur le respect du droit international, ça nous révèle qu'elle combat la duplicité et la complicité de certains pays membres au sein de l'Union européenne. Désormais la situation change complètement et le peuple sahraoui obtient une victoire importante. Je soulignerai aussi que lorsque nous avions porté plainte devant les tribunaux européens, notre objectif n'était pas l'annulation des accords entre l'UE et le Maroc. Notre objectif était de dire clairement que ces accords ne concernent pas le Sahara Occidental, parce qu'aux yeux des droits internationaux, il n'en fait pas partie. La question du Sahara Occidental apparaît sous son grand jour en Europe. Surtout que l'arrêt de l'Union européenne est sans appel.