La 15e édition du Festival du film amazigh s'est clôturée dans l'après-midi de jeudi dernier. Plusieurs prix ont été décernés pour des participants et des œuvres ayant concouru pour l'Olivier d'Or. Le plus grand heureux de cette édition est, sans conteste, Mohamed Rahal, réalisateur du film «Le combat du cœur». Son film a eu le Grand prix de l'Olivier d'Or dans la catégorie long métrage, et les deux acteurs principaux sacrés meilleurs rôles masculin et féminin. Ce long métrage raconte la mésaventure d'un jeune couple qui fait face aux pensées archaïques de la société. Etudiants dans une même faculté, ils décident de se marier. Le rêve des deux tourtereaux s'évapore devant le refus du père de la jeune fille. Mais cela ne les a pas empêchés pour autant d'aller au bout de leur rêve. Cela a un prix : user de l'extrême et fuguer ailleurs. C'est un film plein d'émotions mais, surtout, de messages, malgré le manque de technicité et la longueur du film de deux heures. Les deux acteurs principaux du film, Fahima Djayette (Sarah) et Salim Miloudi (Wassim), ont bien mérité les deux prix qui leur ont été décernés par le jury du Festival, respectivement meilleur rôle féminin et meilleur rôle masculin. Ce sont deux jeunes révélations qui méritent d'être encouragées et soutenus. Prix d'encouragement Dans la catégorie documentaires, deux prix d'encouragement ont été attribués à «Kani Kani» d'Amirouche Hadjemi, et «Nna El Djoher, une femme d'exception» coréalisé par Amrouche Mahmel et Malek Amirouche. Dans cette catégorie, l'Olivier d'Or du meilleur documentaire est revenu à Mustapha Boukertas, réalisateur du documentaire «Itren N Lmiloud». Un documentaire qui raconte la manière avec laquelle est célébrée la fête du Maoulid Ennabaoui chez les Mzab. Pour les courts métrages et les films d'animation, le jury, présidé par Abdelkrim Tazarout, a decerné un Olivier d'Or à Karim Belabed pour «I Nezra mazal anzer», dans la catégorie film d'animation, et autres pour Mohamed Yargui pour son court métrage «Je te promets». Lors de la même cérémonie, le prix du meilleur scénario, lancé plusieurs mois auparavant, a été accordé par le jury, présidé par Hassen Hellouane, à Djamila Bouanem, pour son scénario «Ljerh ur nhellu». Celle-ci, connue notamment pour ses rôles joués dans plusieurs pièces de théâtre et feuilletons, s'est distinguée, cette fois-ci, dans l'écriture de scénarios en tamazight. Farid Mahiout, commissaire de ce festival, qui a salué «le niveau des artistes et des œuvres ayant pris part à cette édition», a annoncé au Temps d'Algérie que «plusieurs Master Class et autres formations seront organisés, en 2017, au profit des artistes opérant dans le domaine du cinéma amazigh, notamment dans l'écriture des scénarios». Cela, ajoute-t-il, «dans le but d'insuffler une dynamique de création et rehausser encore plus le niveau des œuvres produites dans cette langue», a-t-il dit. Clôture en musique La cérémonie de clôture a été marquée par de beaux passages artistiques par les deux chanteuses Amel Zen et Sonia Amrani. Les deux artistes, qui ont été bien applaudies par le public, ont agrémenté la soirée en interprétant de très belles chansons. L'évènement a été, également, marqué par la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Ould Ali El Hadi, ex-directeur de la culture à Tizi Ouzou, et, également, ancien commissaire de ce festival. Il a reçu, des mains des actuels organisateurs un prix honorifique à transmettre au président de la République, Abdelaziz Bouteflika.