« Le combat du cœur » a remporté les prix du meilleur long métrage, de la meilleure interprétation féminine pour Fahima Djayette (Sarah) et de la meilleure interprétation masculine pour Salim Miloud (Salim). Cette émouvante fiction, la première, depuis le début de ce festival, à avoir décroché les trois prix majeurs du long métrage, raconte l'histoire de Sarah. Une fille issue d'une famille pauvre et conservatrice où règne en autoritaires un père alcoolique, et un frère porté sur la drogue. Sarah vit l'enfer sous ce toit soumis au « joug » des traditions. Elle est empêchée par les deux cerbères de rejoindre l'université.Sauvée d'une tentative de suicide par Wassim, elle décide de fuir la géhenne familiale. Film émouvant, fortement salué tant par le public que par le jury et les critiques. Le prix du meilleur scénario est revenu, lui, au texte « lgerh ur n helu » (la blessure sans remède) de l'actrice Bouanem Djamila. Dans la catégorie du film documentaire, des neuf réalisateurs concourants, le jury, présidé par Salim Aggar, a décerné l'Olivier d'or à Mustapha Bouterkas, un jeune réalisateur de Ghardaïa, pour « Noudjoum El Mawloud », qui évoque le Mawlid Ennabaoui Charif dans la vallée du M'zab. Deux prix d'encouragement, dans le même genre cinématographique, ont été attribués à Amirouche Hadjemi pour « Kani Kani » et Mehmel Amrouche dans « Nna El Djoher, une femme d'exception ». L'Olivier d'or du film d'animation est revenu à « Inezra mazal anzar » de Karim Belabed, tandis que celui du court métrage a été décerné à « Je te promets » de Mohamed Yargui, titulaire déjà du même titre, lors de la 7e édition du festival. La cérémonie de clôture s'est déroulée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, un habitué de l'évènement, et du wali Mohamed Bouderbali. Dans son allocution, Ould Ali a salué « la réussite » de cette manifestation. Le ministre a rendu un vibrant hommage à l'occasion aux militants de la cause amazigh vivants ou disparus, en appelant à la « préservation de l'unité nationale ». Il a également rendu un hommage appuyé aux services de sécurité, à l'Armée nationale populaire, « qui veillent à la paix et à la sécurité par leur vigilance ». Selon le représentant du gouvernement, ces réalisations sont le résultat de « la politique menée par le président de la République. Evoquant le festival, il souligne qu'il s'agit de l'« aboutissement de cette politique pour la consécration de l'identité et la culture amazighs ». Il a salué le « travail remarquable » effectué par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Par ailleurs, force est de dire que le comité d'organisation a veillé au grain pour la réussite de cette 15e édition. 33 projections se sont déroulées à la grande salle de la maison de la culture, la cinémathèque mais aussi à Draâ Ben-Khedda, Tigzirt, Larbaâ Nath Irathen et Aïn El Hammam. Les ateliers, les conférences-débats et les différentes expositions ont connu un réel engouement.