Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, est revenu hier sur son geste de quitter précipitamment le meeting organisé avant-hier par le FFS, à l'occasion du premier anniversaire de la disparition de Hocine Aït Ahmed. Il a expliqué, lors de la réunion du Bureau politique du parti à Alger, que le contenu du discours politique du Premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa, qui s'est attaqué au gouvernement et au parti majoritaire, était à l'origine de sa réaction. «Le Premier secrétaire du FFS s'est attaqué avec force à l'état, au gouvernement, aux institutions légitimes et à l'APN lorsqu'il a déclaré que la majorité était factice. Dans nos principes, on n'insulte pas nos invités en leur présence», a souligné M. Ould Abbès pour justifier sa réaction. L'orateur a précisé qu'il a répondu favorablement à l'invitation du FFS d'assister à la commémoration de l'anniversaire du décès d'Aït Ahmed, ajoutant que son parti à même offert un cadeau à l'effigie du défunt. «J'étais accompagné par une forte délégation constituée des membres du Bureau politique et du Comité central. Nous sommes partis au meeting car Aït Ahmed est un des fondateurs du FLN», a précisé le patron du FLN, en déplorant le contenu du discours de Bouchafa. «Nous n'avons pas été invités à une cérémonie politique, mais à une cérémonie commémorative. (…). Lorsque je viens chez vous, ne m'insultez pas. Lorsque je sors, insultez-moi…», a-t-il encore lancé. Avant-hier, à la salle Atlas de Bab El Oued, le FFS a tenu un meeting populaire pour commémorer le premier anniversaire de la disparition de son fondateur. Lorsque le Premier secrétaire a entamé ses attaques contre le pouvoir, le patron du FLN a quitté la salle en signe de protestation. «Mais cet incident ne remettra pas en cause les relations entre les deux partis», a affirmé Djamel Ould Abbès. Ce dernier avertit toutefois ceux qui seront tentés de s'attaquer à sa formation. «Personne n'a le droit d'insulter le FLN. Dorénavant, celui qui parlera du FLN, nous lui répondrons car lorsqu'on insulte le FLN, c'est son président qu'on insulte», a-t-il mis en garde. Cela étant dit, l'orateur a salué la décision du plus vieux parti de l'opposition de participer aux prochaines élections législatives, appelant tous les autres partis politiques à adopter la même position afin, a-t-il soutenu «de renforcer l'état». Il a annoncé une rencontre entre les dirigeants du FLN et ceux du MSP dans les prochains jours. L'ordre du jour sera les prochaines échéances. Pour lui, les législatives de 2017 sont intimement liées à la présidentielle de 2019. Il souhaite que sa formation préserve sa majorité en 2017 pour bien aborder le rendez-vous de 2019. Sur un autre plan, Ould Abbès a démenti l'information relative à l'exclusion de 25 députés de la candidature aux prochaines législatives. «Les statuts du parti ne me permettent pas d'exclure des personnes de la candidature. C'est la base qui décidera», a-t-il affirmé, estimant que la stabilité du pays est liée à la stabilité du FLN.