L'ONU dénonce le génocide perpétré par la Birmanie contre la communauté musulmane établie dans ce pays. La dénonciation contredit le gouvernement birman qui réfute l'existence de crimes contre la minorité musulmane. Madame Yanghee Lee, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme en Birmanie a appelé l'armée birmane à tenir ses engagements dans la cadre des lois et des obligations internationales et à respecter les droits de l'homme, d'après la presse. L'envoyée spéciale de l'ONU pour la Birmanie, a condamné les violences barbares dont sont victimes les musulmans Rohingyas. Mme Yanghee Lee a effectué une visite de 12 jours en Birmanie pour examiner de près la situation sur les répressions sanglantes subies par la minorité musulmane des Rohingyas dans le pays. Depuis le 9 septembre 2016, au moins 86 personnes ont été tuées, selon l'ONU; 34 000 civils ont fui la Birmanie pour le Bangladesh. Les déplacés accusent l'armée birmane de tueries, viols, arrestations arbitraires et incendies lancés dans leurs villages au nord-ouest de l'Etat de Rakhine. Le gouvernement birman dirigé par la lauréate du prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, nie ces accusations et insiste sur le fait qu'il s'agit d'une action légale de contre-insurrection, d'après une chaîne de télévision iranienne. Onze prix Nobel de la paix ont lancé un appel à l'ONU, pour venir en aide à la communauté musulmane établie dans ce pays. UN silence assourdissant est observé par la Ligue arabe et certains pays du Golfe, ne dénonçant à aucun moment, le génocide dont est victime la communauté musulmane. Des milliers de musulmans de la Birmanie ont fui leur pays pour aller en direction du Bangladesh, avec l'indifférence de nombreux pays, dont des pays musulmans qui soutiennent des organisations extrémistes en Syrie, Irak et Libye. En novembre 2016 déjà l'ONU avait alerté sur le nettoyage ethnique mené contre les musulmans de Birmanie. Le directeur du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (Unhcr) dans une zone bangladaise frontalière, a estimé que ces actes sont un génocide, sur la base de témoignages de réfugiés. D'après l'ONU, 30.000 personnes ont fui le massacre. Ignorant les pressions de la communauté internationale l'exhortant à ouvrir sa frontière pour éviter une crise humanitaire, le Bangladesh, qui estime que des milliers de réfugiés supplémentaires se sont massés à la frontière, a appelé la Birmanie à prendre des «mesures urgentes» pour stopper l'arrivée des Rohingyas sur son territoire. «Il est très difficile pour le gouvernement bangladais de déclarer ouverte sa frontière, car ceci pourrait encourager le gouvernement birman à continuer les atrocités et à pousser les Rohingyas dehors, jusqu'à atteindre son objectif final de nettoyage ethnique de la minorité musulmane de Birmanie", a expliqué le directeur du Unhcr. Certains pays arabes n'ont pas réagi face aux souffrances des musulmans. Les otages libérés Des membres d'un groupe ethnique tibéto-birman ont pris en otage 40 touristes thaïlandais en Birmanie et exigent en échange la libération de l'un de leurs combattants. Un groupe de terroristes en Birmanie a pris en otage une quarantaine de touristes en provenance de Thaïlande, selon la chaîne de télévision thaïlandaise Nation TV, se référant à la police nationale. Les terroristes, représentant les Karens, un groupe ethnique tibéto-birman, auraient demandé aux autorités thaïlandaises de libérer l'un de leurs combattants, arrêté pour contrebande de réfugiés. Les touristes se trouvent dans la région peuplée par les Karens, à la frontière avec la Thaïlande selon la chaîne.