Le gouvernement multiplie les signaux d'assurances à l'adresse de la classe politique. La mobilisation institutionnelle semble avoir déjà sonné. à l'approche des élections législatives, les membres du gouvernement redoublent d'efforts dans l'espoir de faire du rendez-vous électoral d'avril prochain un succès. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a assuré, hier, dimanche à Alger, que «tous les moyens matériels nécessaires ont été mis à la disposition de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) en vue de lui permettre d'exercer sa mission dans les meilleures conditions possibles». Sellal intervenait à l'occasion de la première réunion de la HIISE tenue, hier, à Alger. «Nous avons mis à la disposition de cette Haute instance tous les moyens matériels nécessaires pour lui permettre d'exercer sa mission dans les meilleures conditions possibles, car il s'agit d'une garantie envers tous les Algériennes et les Algériens ainsi que les partis politiques afin de les amener à participer massivement aux prochaines élections législatives», a-t-il indiqué. Pour le Premier ministre, la mise sur pied de cette instance permet à l'Algérie de «franchir un grand pas», soulignant qu'il s'agit là d'«une décision civilisationnelle». Les partis politiques l'entendront-ils de cette oreille ? Pas si sûr. L'instance d'Abdelwahab Derbal est loin de faire l'unanimité chez plusieurs formations politiques de l'opposition plus particulièrement. Ces derniers dans leur majorité doutent fort que la HIISE puisse être un instrument de fiabilité. Qu'ils soient de la mouvance islamiste ou démocratique, les partis de l'opposition ne croient pas à la crédibilité de cette instance. Pour eux, il devait être question de la création d'une instance d'«organisation» et non pas de surveillance des élections.