La promesse d'établir l'ambassade américaine à El Qods, faite par le nouveau président, est dénoncée par l'Aurorité palestinienne et de nombreux autres pays. La presse israélienne tente d'accélérer une décision dans ce sens, et donne une date pour la concrétisation, alors que Washington dit qu'aucune date n'a été retenue. Pour les médias israéliens, Washington devait annoncer hier le début du déménagement de l'ambassade américaine à Jérusalem. Mais Washington atteste seulement avoir «abordé le sujet». Donald Trump va-t-il annoncer que l'ambassade américaine, aujourd'hui basée à Tel-Aviv, sera déplacée à Jérusalem ? Une source aurait assuré à la télévision israélienne Channel 2 qu'une annonce dans ce sens allait se faire lundi. Néanmoins, le porte-parole de l'exécutif américain a assuré dimanche que l'équipe gouvernementale n'en était qu'«au tout début du processus consistant ne serait-ce qu'à aborder ce sujet», sous-entendant ainsi qu'aucune annonce prématurée ne devrait avoir lieu. Le 45e président des USA a promis pendant sa campagne électorale de déplacer l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem et de reconnaître la ville comme capitale de l'Etat juif. Il romprait ainsi avec la politique de la majorité de la communauté mondiale, selon laquelle le statut de Jérusalem doit se régler par la négociation. Israël considère l'ensemble de Jérusalem comme capitale, y compris Jérusalem Est, partie palestinienne de la ville occupée par Israël depuis 1967 et annexée en 1980. Les Palestiniens veulent, eux, faire de Jérusalem Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. L'autorité palestinienne a dénoncé la promesse faite par le nouveau président américain. D'autres pays, comme la France, se sont exprimés contre cette perspective. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a mis en garde, il y a quelques jours, contre toute «action unilatérale» en référence à la promesse très controversée de Donald Trump de transférer l'ambassade des Etats-Unis à El Qods occupée. «Je crois qu'il est très important pour nous tous de nous abstenir d'actions unilatérales, en particulier celles qui ont des conséquences graves sur de larges secteurs de l'opinion publique dans une bonne partie du monde», a averti Mme Mogherini lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères d'Europe à Bruxelles. Le Conseil de sécurité de l'ONU a, il y a quelques semaines, réclamé l'arrêt de la colonisation en Palestine occupée. Obama dont le pays ne s'est pas opposé à la résolution, a été dénoncé par le premier ministre Netanyahu. Israël a, dès l'investiture du nouveau président américain, décidé de relancer la construction de 566 logements en Palestine occupée. Le secrétaire d'Etat d'Obama, John Kerry, a accusé Netanyahu de refuser la paix avec les palestiniens. Depuis la promesse faite par le nouveau président américain, la presse israélienne tente d'obtenir la concrétisation de l'initiative.