Les archives du Bâtonnat d'Alger ont été complètement ravagées par un incendie qui s'est déclenché, hier après midi, au palais de Justice Sidi M'Hamed, situé rue Abane Ramdane (Alger). Les pertes sont importantes puisque près de 12 000 dossiers professionnels archivés depuis 1848 ainsi que les registres des délibérations, étaient stockés au sous-sol du tribunal, selon les déclarations du Bâtonnier d'Alger, Me Abdelmadjid Sellini, présent sur les lieux du sinistre. Il s'agit, selon lui, de documents archivés depuis la création du Barreau d'Alger. Fort heureusement, les archives ont toutes été scannées, informatisées et numérisées. Il déplore néanmoins, la perte des dossiers originaux de valeur historique. «On vient de perdre les documents très anciens ayant une valeur historique», a-t-il souligné. Selon les témoignages, l'incendie s'est déclaré lors de la pause déjeuner et le recours aux extincteurs par des agents du tribunal n'a pas donné de résultats. Le feu s'est propagé et une grande fumée s'est dégagée du sous-sol, ce qui a provoqué une grande panique à l'intérieur du palais mais également chez les riverains. Me Sellini explique que «l'agent chargé du bureau des archives était à l'extérieur, vu que c'était l'heure de pause. Les portes fermées, l'opération de l'extinction du feu a été compliquée. Les éléments de la Protection civile se sont déplacés en force». «Un dispositif composé de six camions anti-incendie et quatre ambulances a été engagé. Le feu a été maîtrisé. Aucune victime n'a été déplorée», a fait savoir le chargé de communication de la DCP d'Alger, le Lieutenant Khaled Benkhalfallah. Les causes de ce sinistre restent inconnues, néanmoins, la thèse du «court circuit» est évoquée par le Bâtonnier d'Alger et la Protection civile. La thèse du «court circuit» est évoquée à chaque fois qu'un incendie se déclenche. Le dernier en date, celui de la cité des jeunes filles de Ben Aknoun Alger. On se rappelle également de l'incendie survenu au port de plaisance de Sidi Fredj en 2016, et les archives de la Grande Poste et l'Hôtel des monnaies de la Banque ont été également ravagés par le feu, causé notamment, par un court-circuit, en 2012.