Ce département gagnerait à faire respecter la disposition du vote à bulletins secrets, plus logique que celle du vote à main levée. «Conformément aux dispositions de la loi n°13.05 du 23 juillet 2013 relative à l'organisation et au développement des activités sportives et du décret exécutif n° 14-330 fixant l'organisation et le fonctionnement des fédérations sportives, le ministère de la Jeunesse et des Sports informe les présidents des commissions de candidature et les secrétaires généraux des fédérations que les assemblées générales électives ne se tiendront qu'après finalisation de l'évaluation et l'examen des bilans moral et financier des mandats olympiques 2013/ 2016 par les services de l'administrations centrale.» Telle est la teneur du communiqué du MJS qui est parvenu, hier, à notre rédaction. Convenons qu'il s'agit, là, d'une mesure appréciable mais elle ne modifie en rien ce que nous avons écrit récemment au sujet de l'adoption des bilans moral et financier des fédérations sportives. Cette adoption se fait par le biais d'un vote à main levée et non à bulletin secret comme l'impose le statut-type de la fédération sportive contenu dans le décret exécutif 14-330. Le MJS gagnerait à faire respecter cette disposition, qui tend à être plus logique que celle du vote à main levée, où on sait qu'il est plus difficile d'exprimer son opinion vu que cela se fait devant tout le monde. Du reste, les bilans qui ont été rejetés par ce biais depuis ces dernières années ne se comptent pas sur les doigts d'une seule main. A bulletin secret, le vote est personnel, réalisé en toute conscience alors que lorsqu'on vous demande de vous exprimer à main levée vous risquez d'être pris pour un empêcheur de tourner en rond s'il vous arrive de voter contre. Le MJS indique que l'AG élective ne se tiendra «qu'après finalisation de l'évaluation et l'examen des bilans moral et financier des mandats olympiques 2013/2016 par les services de l'administration centrale». C'est d'accord, mais de quel droit ce département pourra-t-il rejeter des bilans qui ont adoptés par une assemblée générale souveraine, même si le vote a eu lieu à main levée ? L'AG les adoptés et c'est terminé. Il n'y a plus rien à faire. Le MJS chercherait-il à s'immiscer dans une histoire qui ne le concerne pas ? Il ne faut pas oublier que chaque fédération exerce, également, sous couvert de sa fédération internationale, et celle-ci n'aime pas beaucoup qu'un représentant d'un gouvernement vienne s'impliquer dans des histoires qui relèvent de la souveraineté d'une assemblée générale. Que le MJS s'attelle à faire respecter les dispositions du décret 14-330, toutes les dispositions et pas seulement quelques-unes d'entre elles et tout ira pour le mieux. Dans le même ordre d'idée, il devrait, également, mettre en application la disposition légale et règlementaire interdisant à toute personne faisant l'objet d'une suspension sportive ou autre, de se présenter à l'élection pour un poste dans une fédération sportive.