Depuis la wilaya d'El Oued, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, relance la question de l'exploitation du gaz de schiste. Il a réitéré la position de son parti en faveur de cette énergie non conventionnelle pour faire face à la crise économique que traverse le pays, hier, lors d'un meeting populaire dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain. Une question qui a soulevé une grosse polémique, il y a deux ans, lorsque des travaux d'exploration ont été lancés à In Salah. Des habitants de cette région ont organisé des manifestations d'envergure pendant plusieurs mois, en 2015, protestant contre le projet considéré comme étant un danger pour le système écologique. En relançant la question et en défendant ce choix dans cette conjoncture précise, le patron du RND risque de dresser les habitants du Sud contre les listes de candidats de sa formation. L'orateur a réitéré, en outre, le soutien de son parti au président de la République, estimant que l'opposition n'a pas le droit de le critiquer et de lui porter atteinte. Il a plaidé en faveur du soutien de l'Etat aux médias à condition que ces derniers servent les intérêts de la société. Ahmed Ouyahia a déclaré, d'autre part, que la libération de l'économie nationale de la dépendance du pétrole requérait de promouvoir l'investissement. «La libération de l'économie nationale de la dépendance du pétrole requiert la promotion de l'investissement à travers l'élaboration d'une stratégie globale et d'un programme pour atteindre cet objectif», a-t-il indiqué, en mettant l'accent sur la nécessité de promouvoir l'investissement et de le diversifier dans différents créneaux, «en tant que levier unique susceptible de faire aboutir cet objectif». «Les appareils de l'Etat se trouvent dans l'obligation, aujourd'hui plus que jamais, de créer un climat favorable pour les promoteurs afin de développer l'investissement productif par la mise en place des cadres organisationnels et managériaux, notamment au volet de la création d'espaces favorables à l'investissement axé sur la décentralisation», a-t-il soutenu. Pour atteindre cet objectif susceptible de garantir des avantages sociaux, tant attendus par de larges catégories sociales, M. Ouyahia estime nécessaire d'ancrer des mécanismes pratiques à même de faciliter l'exploitation du foncier industriel qui, a-t-il dit, constitue encore une contrainte entravant de nombreux investisseurs sérieux. Le SG du RND a, dans son intervention, mis en avant aussi l'importance de l'ouverture du marché national pour permettre aux produits nationaux d'aller à la conquête du monde de la concurrence, de l'encouragement de l'industrialisation et la promotion des exportations, en vue, estime-t-il, de s'éloigner du «spectre de l'endettement» qui a constitué, durant les années passées, un fardeau pour l'Etat et a influé négativement sur la politique du soutien social. M. Ouyahia a aussi mis l'accent sur la nécessité de continuer à booster l'investissement dans le secteur agricole dans ses deux volets, végétal et animal, en tant qu'investissement seul à même de garantir l'autosuffisance alimentaire. Il a plaidé pour le principe de l'équilibre régional, sans distinction, en matière d'investissement, appelant à arrêter des programmes de soutien à l'investissement dans les zones montagneuses, à l'instar des programmes d'investissement consentis pour les régions des Hauts Plateaux et du sud du pays.