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Les pouvoirs du président turc désormais renforcés: Erdogan triomphe à l'arrachée
Publié dans Le Temps d'Algérie le 18 - 04 - 2017

C'est à l'arraché que Tayyip Erdogan a triomphé au référendum sur la réforme constitutionnelle consacrant le renforcement du pouvoir et des prérogatives du président.

La petite marge opposant les pour et les contre dénote du désaccord existant désormais en Turquie.
Le président turc qui disposait d'une importante popularité dans son pays, a cessé de faire l'unanimité en Turquie, comme prouvé par la faible marge opposant les pour et les contre la réforme constitutionnelle renforçant le pouvoir et les prérogatives du président.
Une très petite partie de l'électorat a déterminé l'issue du référendum qui présente l'une des étapes les plus délicates de l'histoire contemporaine turque.
D'après le Haut-Conseil électoral, le oui devançait le non de quelque 1,25 % sur les 55, 3 millions d'électeurs, tandis que les Kurdes ont boycotté le référendum.
Erdogan a, après le référendum, prononcé un discours destiné aux partisans de la réforme constitutionnelle. «La Turquie a pris une décision historique au sujet de son système de gouvernance», a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Istanbul. «Toutes les voix sont importantes», a-t-il dit.
«Nous voulons que les organisations et les pays étrangers respectent la décision de notre nation», a-t-il noté.
Le président turc, qui donne la priorité à l'opinion publique de son pays, est désormais confronté à l'Europe. Nombre de pays du Vieux Continent accusent Erdogan de basculer dans l'autoritarisme, notamment après le licenciement, l'interpellation et l'emprisonnement de milliers de fonctionnaires au lendemain du coup d'Etat raté du 15 juillet 2016.
Le principal parti d'opposition turc a réclamé hier l'annulation du référendum, dénonçant des irrégularités.
Il n'y a qu'une seule décision à prendre. C'est l'annulation du scrutin par le Haut-Conseil électoral (YSK), a noté Bülent Tezcan, vice-président du CHP (social-démocrate), cité par l'agence de presse Dogan.
Le CHP, ainsi que le parti prokurde HDP, ont dénoncé une décision prise par le YSK d'accepter comme valides les bulletins non marqués du sceau officiel des autorités électorales. L'opposition y a vu une manoeuvre rendant possibles des fraudes.
Tezcan a en outre affirmé hier que de nombreux électeurs n'avaient pas pu voter secrètement et que des opérations de comptage s'étaient déroulées à l'abri des regards.
Le Kremlin pour le respect de la souveraineté
Le responsable a indiqué que le CHP déposerait un recours auprès du Haut-Conseil électoral, la Cour constitutionnelle turque, voire la Cour européenne des droits de l'homme. Le déroulement de l'élection a été dénoncé par une mission d'observateurs de l'OSCE et du Conseil de l'Europe. Le référendum s'est déroulé sur un terrain inégal et les deux camps en campagne n'ont pas bénéficié des mêmes opportunités, a noté Cezar Florin Preda, de la mission d'observation.
Erdogan a proposé la réforme constitutionnelle au lendemain du coup d'Etat raté imputé au religieux Fethullah Gulen par le président turc. Le religieux a démenti être impliqué dans le coup d'Etat raté et accuse Erdogan de chercher un prétexte pour gérer seul le pays.
La réforme est considérée par ses partisans comme le renforcement d'institutions démocratiquement élues, et comme une dérive autoritaire par ses opposants. Nombre de politiciens européens et d'eurodéputés ont écrit une lettre dans laquelle ils ont exigé l'arrêt des négociations pour l'adhésion à l'Europe de la Turquie.
Le Kremlin a commenté les résultats du référendum constitutionnel en Turquie, en soulignant que tout le monde doit respecter la volonté du peuple turc.
Le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov a commenté les résultats du référendum constitutionnel en Turquie tenu le 16 avril. Il a souligné que le plébiscite en Turquie relevait de la souveraineté du pays, ajoutant qu'il fallait respecter la volonté du peuple turc.
Le dernier référendum est une question de souveraineté de la République de Turquie, a indiqué M. Pes-kov. «Nous croyons que tout le monde doit respecter la volonté du peuple turc».
L'ambition du sultan
Les prérogatives du président turc Recep Tayyip Erdogan vont être considérablement élargies après le oui au référendum du 16 avril.
Le «nouveau sultan», comme le surnomment ses adversaires, pourrait bien rester au pouvoir jusqu'en 2029. Le référendum auquel les Turcs ont voté oui dimanche met en place un régime présidentiel très favorable au président Recep Tayyip Erdogan, le leader du Parti de la justice et du développement, le parti qualifié d'islamo-conservateur, au pouvoir depuis déjà quinze ans.
La première élection du président au suffrage universel a eu lieu en 2014. Erdogan, jusqu'alors Premier ministre, qui avait été élu dès le premier tour, à la suite d'une réforme constitutionnelle en 2007, a déjà transformé le système politique. La révision constitutionnelle va beaucoup plus loin. Elle va «enclencher la restructuration la plus drastique des 94 ans d'histoire de la politique turque et de son mode de gouvernance».
L'opposition parle de la dérive autoritaire d'un homme qu'elle accuse de chercher à museler toute voix critique, avec des purges, notamment dans la justice et les médias, après le coup d'Etat avorté du 15 juillet.
Les prochaines élections présidentielle et législatives sont prévues le 3 novembre 2019. D'après la révision de la Constitution, le président sera élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Le nouveau texte prévoit en effet un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une fois et ne prend pas en compte les résultats des élections antérieures. Recep Tayyip Erdogan pourrait donc rester au pouvoir jusqu'en 2029.


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