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En débat au Parlement turc
RENFORCEMENT DES POUVOIRS DU PRESIDENT ERDOGAN
Publié dans L'Expression le 10 - 01 - 2017

Le projet prévoit le transfert du pouvoir exécutif du Premier ministre au président et pourrait potentiellement permettre à M. Erdogan, élu chef de l'Etat en 2014 après trois mandats à la tête du gouvernement (2003-2014), de rester au pouvoir jusqu'en 2029.
Le Parlement turc a entamé hier l'examen d'une révision constitutionnelle renforçant les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan, dont les détracteurs dénoncent la dérive autoritaire. L'instauration d'un système présidentiel donnera une assise légale au mode de fonctionnement actuel de M.Erdogan, devenu la principale figure de l'exécutif au détriment du Premier ministre, contrairement aux prévisions de la Constitution datant du coup d'Etat militaire de 1980. Le texte, adopté par une commission parlementaire avant le Nouvel An, sera débattu en deux temps par les députés, une procédure qui devrait durer 13 à 15 jours, selon l'agence de presse Anadolu. Le renforcement des prérogatives de M. Erdogan inquiète ses opposants, qui l'accusent de dérive autoritaire, en particulier depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet et les purges qui ont suivi. Une manifestation d'opposants au texte s'est tenue devant le Parlement peu avant l'ouverture de la session. Les forces de l'ordre sont intervenues pour la disperser, blessant notamment plusieurs députés du parti d'opposition sociale-démocrate CHP. Les membres de la majorité affirment qu'un système présidentiel est nécessaire pour assurer la stabilité au sommet de l'Etat et qu'il permettrait de s'aligner sur les systèmes en vigueur en France ou aux Etats-Unis. Aux termes de la révision proposée, le président n'aura plus à couper les liens avec son parti politique une fois élu, nommera et révoquera les ministres et aura un ou plusieurs vice-présidents. Elle prévoit également le passage de 550 à 600 le nombre des députés au Parlement et de réduire l'âge d'éligibilité de 25 à 18 ans. La proposition doit désormais recueillir l'aval d'au moins 330 des 550 députés pour pouvoir être soumise à un référendum. Le parti au pouvoir AKP et la formation de droite nationaliste MHP, qui soutient le texte, disposent ensemble d'un total de 355 sièges. Le référendum devrait ensuite se tenir 60 jours après le vote au Parlement, soit fin mars ou début avril. La réforme constitutionnelle suscite un fort rejet du CHP et du parti d'opposition prokurde HDP, qui accusent M. Erdogan de profiter de l'état d'urgence en vigueur pour mener à bien la présidentialisation du système. Cette réforme rendrait au «Palais» les pouvoirs retirés au sultan ottoman il y a un siècle, estime ainsi Bülent Tezcan, député et vice-président du CHP. «Ce serait la dissolution de tout ce que notre république a accompli», a-t-il également déclaré, affirmant que ce projet de réforme constitutionnelle ouvrait la voie à «la dictature d'un seul homme». Dans une chronique publiée hier, Murat Yetkin, rédacteur en chef de Hürriyet Daily news, affirme que ce projet divise même au sein de la majorité, plusieurs députés de l'AKP ayant exprimé leur «malaise et leur mécontentement». «C'est également un secret de Polichinelle que les députés AKP d'origine kurde sont mécontents de l'alliance avec le MHP» nationaliste, poursuit M.Yetkin. Le projet prévoit l'organisation simultanée, en novembre 2019, d'élections législatives et présidentielle. Le chef de l'Etat serait élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Si le nombre maximum des mandats était réinitialisé à partir de 2019, M.Erdogan pourrait potentiellement rester au pouvoir jusqu'en 2029. Avec les récents attentats, l'incertitude politique alimentée par cette réforme et le référendum censé suivre a été l'une des principales causes de la chute de la livre turque, qui a atteint un plus bas historique lundi, s'échangeant à 3,73 contre un dollar.

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