Les enseignants universitaires sont encore agressés sans aucune réaction des autorités. Jeudi dernier, l'université d'Alger 3 a été, une nouvelle fois, le théâtre de violences perpétrées par un groupe d'étudiants. Ces derniers ont osé agresser, cette fois-ci, leur chef de départements et aussi des enseignants de la faculté des sciences de la gestion de Dely Ibrahim. «Les étudiants agresseurs ont demandé, par leur acte barbare, leur passage sans obtenir les notes nécessaires». Suite à ce comportement indigne, la direction de l'université de Dely Ibrahim a entamé hier une grève générale et a annoncé la tenue d'une assemblée générale aujourd'hui. Les faits de cette agression, cités par le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), rapportés par des médias hier, indiquent que «des agresseurs qui n'ont pas été encore arrêtés et qui sont menés par un étudiant de la faculté des sciences politiques ont saccagé les lieux et agressé le personnel de l'administration de la faculté de Dély Ibrahim». Selon le Cnes aussi, «des enseignants ont été agressés physiquement et moralement, non sans s'interroger sur le silence du rectorat et de la tutelle sur ces actes entrés dans les mœurs universitaires». Dernièrement, un enseignant a été aussi victime d'une agression commise par un groupe d'étudiants à l'université de M'Sila. L'enseignant en question, Mohamed Mili en l'occurrence, a été victime d'une indigne agression qui peut être classée dans le registre de tentative d'homicide volontaire, par un groupe d'étudiants dans l'enceinte même de l'Institut de gestion des techniques urbaines. Bien avant l'horreur qui a frappé l'université de M'sila, à l'université d'Alger 3, un groupe de jeunes armés d'armes blanches ont agressé, au mois de février dernier, des professeurs pendant qu'ils tenaient une réunion pour l'installation d'un bureau du Cnes. Concernant la réaction de la tutelle, le ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, avait affirmé que son département allait se constituer «partie civile si les résultats de l'enquête ministérielle le permettaient».