La destruction par l'armée américaine d'un avion militaire de la Syrie défavorise la lutte contre Daech. Après l'agression américaine, la Russie a annoncé geler la coopération militaire avec Washington en Syrie. L'armée de l'air australienne a annoncé hier la suspension de ses missions aériennes en Syrie, après les avertissements russes consécutifs à la destruction d'un chasseur syrien par un avion américain. «Par mesure de précaution, les opérations de frappes des forces de défense australiennes en Syrie ont temporairement cessé», a annoncé un porte-parole de l'armée australienne dans un communiqué. «Les personnels des ADF suivent de près la situation aérienne en Syrie et une décision sur une reprise des opérations aériennes des ADF en Syrie sera prise en temps voulu», a déclaré le porte-parole australien, précisant que les actions militaires australiennes se poursuivraient en Irak. Aucune justification n'est donnée à cette décision, qui intervient néanmoins alors que les relations entre Moscou et Washington se sont encore un peu plus dégradées à cause du conflit en Syrie. L'armée syrienne avait annoncé le 18 juin que la coalition mondiale avait abattu l'un de ses avions de combat alors «qu'il menait une mission contre Daech» dans la province de Raqqa. Soutenant militairement le gouvernement du président syrien Bachar El Assad, Moscou a annoncé le 19 juin la suspension des canaux de communication avec les Américains pour empêcher les incidents aériens en Syrie, accusant Washington de n'avoir pas prévenu l'armée russe qu'elle allait abattre un avion de l'armée syrienne. Le ministère de la Défense russe a fait savoir que les «avions et les drones de la coalition mondiale repérés à l'ouest de l'Euphrate seraient suivis et considérés comme des cibles par les forces russes». Aidée par Moscou et Téhéran, Damas mène une lutte implacable contre les terroristes de Daech, Ahrar El Cham et Front El Nosra, aidés par certains pays, dont l'Arabie saoudite.