La placette de la plage La Marina, dans la ville de Ténès, est l'un des lieux de détente les plus prisés dans la wilaya de Chlef. Riches, pauvres, familles, jeunes couples ou bandes d'amis, tout le monde aime se rendre à cette placette, à une dizaine de mètres de la plage La Marina, notamment en cette période de fortes chaleurs. Pourtant, le lieu est souvent extrêmement sale. Et les conséquences sur l'environnement mais aussi sur l'homme sont innombrables. La grande plage jusqu'à La Marina est très fréquentée. Il suffit d'un petit séjour à Ténès pour constater l'abandon de la corniche par les services chargés de la gestion et de l'entretien de ces lieux. C'est le cas notamment de la Grande-Plage et de celle de La Marina, située à quelques encablures du grand port. Prise d'assaut quotidiennement par des milliers d'estivants venant des wilayas limitrophes, elle se trouve dans un état lamentable d'insalubrité. Les ordures sont partout, du sable sur les trottoirs du front de mer. Selon les estivants rencontrés sur place, pourquoi les services de l'APC ne font-ils rien ? «Outre le problème d'insalubrité, l'éclairage public fait défaut dans certains endroits», déplorent encore les estivants. Les restaurants en face du front de mer manquent vraiment de civisme : ils jettent leurs ordures sur le trottoir de la placette La Marina près des dizaines de familles. «L'insalubrité gagne du terrain, c'est vraiment dégueulasse, l'air est irrespirable en raison des odeurs nauséabondes qui se dégagent des bacs à ordures. que font les services de nettoyage ?», déplore un père de famille. La responsabilité de l'insalubrité est partagée, selon un père de famille qui a fait savoir que même certaines familles manquent de civisme et jettent n'importe quoi sur la plage ; le vent se charge d'emporter ces déchets jusqu'à la mer, ce qui pollue celle-ci et a un impact négatif sur l'environnement.La plage est un lieu public que pratiquement tout le monde affectionne mais bien souvent, on oublie qu'elle peut souffrir, avoir des émotions et tomber malade. Et malheureusement, on a beau y mettre toute la volonté dont nous sommes capables, les quelques règles d'hygiène, nous ne les respectons pas toujours. Le citoyen a beau aller à la plage tous les week-ends, il ne lui vient jamais à l'esprit de prendre un peu de son temps pour la nettoyer. Si seulement il pouvait au moins aimer cet endroit au point d'éviter de le salir, il y aurait moins de déchets. Il faudrait que chacun à son niveau prenne conscience de la portée et de l'impact de ses actes. Certes, le petit sachet qu'il vient de jeter ne peut pas salir toute la plage, mais lorsqu'il l'a fait, la jeune femme d'à côté qui se demandait comment se débarrasser du sien l'imitera et le petit garçon aussi, et ainsi de suite. Si seulement il n'avait pas jeté ce sac plastique ! Même si les éboueurs arrivent à nettoyer tant bien que mal, beaucoup de commerçants ne font rien pour que leur ville soit propre. Ils sortent leurs déchets ménagers même après le passage du camion de ramassage d'ordures. «Notre travail est souvent gâché par le comportement de certains commerçants qui salissent la placette après le passage du camion des éboueurs», regrette un agent d'hygiène de l'APC. Des odeurs nauséabondes L'insalubrité règne en maître des lieux. Malgré la concrétisation de nombreuses opérations visant l'amélioration du cadre de vie de la cité, les opérations effectuées par les services de la commune et pour les quelles d'importants moyens humains et matériels ont été mobilisés, l'insalubrité règne toujours sur les plages de Ténès. Le manque de civisme est pour beaucoup dans cette situation à la limite de l'insupportable. Du côté de la placette La Marina, à une dizaine de mètres de la plage, on remarque de suite les ordures en permanence sur le trottoir. Mieux encore, certains restaurateurs en face de la placette en question transgressent manifestement toutes les règles édictées en matière d'hygiène et de sécurité. «Ici, on jette les ordures n'importe où et n'importe comment et à n'importe quelle heure», tient à témoigner un vacancier. Pis, devant ce manque flagrant de civisme, aujourd'hui, l'air y est irrespirable en raison des odeurs nauséabondes qui se dégagent des bacs à ordures pleins à craquer sous un soleil de plomb, contenant des restes de poisson et de nourriture provenant des restaurants. Pourquoi l'APC ne met-elle pas en place une brigade spéciale de surveillance des lieux et des éboueurs pour un nettoiement quotidien, se demandent les familles présentes. Les estivants qui viennent de partout ont le droit d'être accueillis par des endroits propres. Dans le cas contraire, quelle image donnera la ville de Ténès en matière d'hygiène ? En plus de la saleté, les estivants se plaignent des prix qui sont excessivement élevés. «Un café à 100 DA, une bouteille d'eau minérale à 200 DA, c'est vraiment cher au niveau de la placette La Marina», déclare une dame en vacances. Les estivants déplorent également l'absence d'animation durant les week-ends où les familles sont nombreuses et qui s'attendent à des soirées musicales sur la placette en question. En tout cas, on est loin d'arriver à faire du tourisme une alternative à l'après-pétrole.