Le verdict est tombé hier. Le directeur du stade Habib-Bouakeul, Mourad Bouhafsi, a été condamné par le tribunal d'Oran à une peine d'emprisonnement d'une année ferme assortie d'une amende de 200.000 DA pour avoir commandité l'agression dont a été victime récemment l'entraîneur de l'ASMO, Salem Laoufi. Quant à l'agresseur Rachid Bouhafsi qui n'est autre que le cousin du premier responsable de l'enceinte sportive, il a été condamné à une peine de trois années ferme par contumace puisque ce dernier se trouve toujours en état de fuite. Pour rappel, le mis en cause a été accusé par la victime d'avoir orchestré l'agression sauvage perpétrée à son encontre fin juillet par un groupe de voyous armés de couteaux et de bombes lacrymogènes. Elle a même été poignardée au niveau du rein, ce qui a nécessité son transfert en urgence à l'hôpital. Fort heureusement que la victime est sortie indemne de cette lâche agression. Selon la version du plaignant, tout a commencé lorsque Mourad Bouhafsi avait interdit l'accès au stade à son équipe qui s'apprêtait à effectuer une séance d'entraînement et ce, suite à une altercation verbale que les deux hommes ont eu la matinée pour une histoire banale. Mais d'après toujours le coach de l'ASMO, le comportement du directeur du stade Habib-Bouakeul était en fait un règlement de comptes envers son beau-père, le président de la section football de l'ASMO, Larbi Oumamar, également membre du bureau fédéral de la FAF qui lui avait ôté certains avantages qu'il tirait au profit du club. Comme les entraîneurs, dirigeants et joueurs de l'ASMO se sont révoltés contre Bouhafsi pour sa fermeture inexpliquée du stade, celui-ci avait fait appel à des membres de sa famille qui habitent juste à côté du stade pour les chasser des lieux de force. C'est à ce moment que la situation a complètement dégénéré puisque les assaillants ont complètement aspergé les présents de gaz lacrymogène avant de les agresser à l'arme blanche. Salem Laoufi a même reçu plusieurs coups au niveau du rein. Il aurait même pu y laisser sa vie sans l'intervention de certains témoins qui l'ont évacué d'urgence à l'hôpital où il a passé la nuit avant de déposer le lendemain plainte contre le directeur du stade Bouakeul et son cousin en s'appuyant sur un certificat d'incapacité d'une durée de quarante jours que le médecin légiste lui a prescrit. Suite à quoi, la police judiciaire a procédé le jour même à l'arrestation de Mourad Bouhafsi qui a été relâché le lendemain après son audition. Il avait nié toute implication dans cette affaire, mais l'enquête préliminaire diligentée par la police a semble-t-il démontré tout le contraire. Condamné, il a devant lui huit jours pour faire appel du jugement prononcé par le président de la cour.