Dans cette période difficile que traverse l'Algérie caractérisée par le recul des budgets alloués au fonctionnement du secteur public, lequel à son tour est dû aux réductions des ressources, le gouvernement compte recenser les postes d'emploi vacants. A titre préparatif du lancement des concours de recrutement de l'année budgétaire 2018, la Direction générale du Budget du ministère des Finances a adressé une correspondance à tous les départements ministériels portant sur la possibilité d'exploitation de tous les postes de travail vacants dans le cadre de la fonction public. Par cette correspondance, la même direction a demandé de mener une forme d'enquête, soit faisant l'objet de départs à la retraite, de démissions, de libérations ou de radiation dans le recrutement et de promotion, tout en ordonnant aussi de mettre fin au recours aux listes de réserves dans le recrutement. C'est ce qu'a rapporté hier un communiqué de la tutelle qui précise aussi que «la fin du recours à ces listes de réserves interviendra progressivement au moment de l'ouverture du concours ou de l'examen professionnel pour l'année prochaine, ou au plus tard avant la date de clôture de l'exercice 2017». Et d'ajouter concernant les postes budgétaires vacants qu'ils seront exploités l'année prochaine, selon la même source. Pour rappel, la Direction générale de la Fonction publique a adressé une correspondance aux différentes directions publiques, dans laquelle elle a demandé les résultats de toutes les opérations de recrutement et de promotion. Celles-ci doivent être accompagnées d'un rapport sur tous les postes vacants au titre de l'année 2018, dans le but de permettre au gouvernement de libérer un certain nombre de concours dans la fonction publique, et permettre également la titularisation de tous les contractuels dans le cadre du pré-emploi et du filet social. Il est à noter que cette décision du gouvernement intervient dans le but d'occuper les postes vacants et ainsi réactiver le dossier de l'emploi dans le secteur public, après deux ans de gel partiel par décision de l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, à cause de la politique d'austérité et la saturation de l'administration publique, à l'exception de certains secteurs. Chose que l'actuel Premier ministre a contredite en affirmant que le secteur de la fonction publique peut recevoir de nouveaux recrutements, mais à condition que les établissements publics expriment un besoin de nouveaux employés.