«Au sein du Forum des chefs d'entreprise (FCE), il y a des investisseurs qui travaillent pour l'intérêt du pays», estime Hamid Ferhi, coordinateur national du MDS. Lors d'une conférence animée, hier à Alger, le premier responsable du parti de feu Hachemi Cherif, a appelé les acteurs politiques et de la société à dépasser les querelles et guerres inutiles et à se concentrer sur les défis majeurs qui attendent l'Algérie sur plusieurs fronts. «Il y a des parties qui alimentent le feu entre le Premier ministre et le patronat et certains médias font tout pour nous mettre dans l'image d'une guerre en prévision des présidentielles de 2019», a déclaré Ferhi, en réaction au tapage médiatique sur une prétendue guerre lancée par Abdelmadjid Tebboune contre le patronat. Pour lui, «le danger n'est pas le FCE» et il faut réorienter le débat. Les priorités de l'avis du MDS qui a tenu le 4 août dernier son conseil national, sont dans la construction d'un front intérieur pour l'Algérie. Hamid Ferhi pense qu'il ne faut pas perdre de vue qu'il y a «des puissances étrangères qui cherchent à se positionner à nos frontières», qu'il y a «de multiples problèmes à résoudre» et qu'il y a lieu de «gagner la bataille du redressement économique». «Cette situation, a-t-il déclaré, impose aux Algériennes et aux Algériens de se rassembler dans un front intérieur pour repousser le danger et trouver des solutions aux problèmes à travers le dialogue». Un dialogue qui «ne concernera pas cependant que les acteurs et responsables influents, mais aussi les franges de la société», suggère le coordinateur du MDS qui dit ne pas trop croire à la fameuse phrase du Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, portant sur la séparation de l'argent de la politique. Il estime même que les acteurs économiques, publics ou privés, soient-ils, sont au cœur du front pour lequel il plaide. «Le secteur productif, dont le privé, doit être la colonne vertébrale du front intérieur et l'Algérie a les moyens de gagner cette bataille», a soutenu Hamid Ferhi. Raison pour laquelle, il se pose des interrogations sur l'appel au dialogue lancé par Tebboune dès sa nomination. «Un consensus oui. Mais autour de quoi ?», se demande le conférencier, estimant que tous les pays cherchent à construire de grandes entreprises dans le public comme dans le privé. En prévision des élections locales auxquelles participera le MDS, son coordinateur assure que le parti ne vise pas toutes les communes de l'Algérie vu qu'il ne dispose pas de moyens. Mais il table sur certaines wilayas «3, 4 voire 5 APW», précise-t-il. L'objectif étant de «revenir sur la scène politique et faire entendre la voix du MDS dans une situation très difficile pour l'Algérie». Dans sa résolution politique à l'issue du conseil national, le parti parle de «l'accélération de la constitution des listes». il s'y prépare en amplifiant l'opération de collecte des parrainages de citoyens afin d'assurer la présence la plus large. Interrogé enfin sur la dernière bourde du député du Front pour la justice et le développement (FJD), Hacene Aribi qui s'est réjoui du décès de Redha Malek, ancien chef de gouvernement, Hamid Ferhi a estimé que «ce député doit être chassé du Parlement. «C'est qui déjà ce Aribi pour arriver à diffamer un géant de la trempe de Redha Malek ?» s'est-il interrogé ironiquement avant d'asséner que «l'histoire se rappellera à jamais du parcours du porte-parole de la délégation du GPRA à Evian, mais ne se rappellera à aucun moment ce député».