Selon un rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la production de pétrole brut du cartel a légèrement progressé en juillet par rapport au mois précédent, soutenue par la Libye et le Nigeria mais aussi par l'Arabie saoudite. La production de brut des 14 membres du cartel a atteint 32,87 millions de barils par jour (mbj) en juillet après 32,69 en juin, selon une estimation des sources secondaires (ne provenant pas directement des pays concernés) de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. «La production de pétrole brut a augmenté principalement en Libye, au Nigeria et en Arabie saoudite», note l'Opep dans un rapport mensuel. C'est surtout la Libye qui, en raison des troubles géopolitiques, est comme le Nigeria exemptée de l'accord de limitation de la production en vigueur, et a vu sa production augmenter. Mais l'Arabie saoudite, l'un des chefs de file du cartel, a aussi vu la sienne progresser modestement de 31.800 barils par jour. Elle a en revanche décliné en Irak, en Angola et au Venezuela, pays touché par de graves troubles politiques. L'offre mondiale a pour sa part également modestement progressé de 0,17 mbj à 97,3 mbj en moyenne en juillet. L'Opep et d'autres pays partenaires (dont la Russie) ont décidé fin 2016 de réduire leurs extractions jusqu'en mars 2018 pour limiter l'offre sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril. Ces pays se sont réunis en début de semaine pour une réunion technique à Abou Dhabi, au cours de laquelle ils ont une nouvelle fois promis de respecter des réductions de leur production. La demande mondiale devrait pour sa part progresser de 1,37 mbj à 96,49 mbj cette année puis de 1,28 mbj à 97,77 mbj en 2018, selon les prévisions de l'Opep. Elles ont été très légèrement revues à la hausse par rapport au mois dernier en raison notamment de performances économiques meilleures que prévu des pays développés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) au deuxième trimestre. Le pétrole termine en hausse après un rapport mitigé de l'AIE Les cours du pétrole ont terminé la dernière séance de la semaine en légère hausse après un rapport mitigé de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur le marché mondial et une petite progression du nombre de nouveaux puits aux Etats-Unis. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, référence américaine du brut, a terminé à 48,82 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), prenant 23 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 52,10 dollars, en hausse de 20 cents par rapport à la veille. Le prix du baril de WTI, en repli à l'ouverture, s'est redressé en toute fin de séance après la diffusion des chiffres de l'entreprise Baker Hughes montrant que le nombre total de puits actifs aux Etats-Unis avait modestement progressé (+3) la semaine dernière à 768 puits. La faiblesse de cette hausse «signifie que les compagnies qui effectuent ces forages réduisent leurs dépenses d'investissements pour 2017», a remarqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates. «Cela va peut-être freiner la croissance de la production américaine et aider à résorber un peu de l'offre en excès sur le marché». L'Agence internationale de l'énergie a diffusé plus tôt dans la journée un rapport mitigé sur le marché mondial du pétrole. L'organisation a d'une part légèrement revu à la hausse vendredi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017: elle anticipe désormais une progression de la demande de 1,5 million de barils par jour (mbj) à 97,6 mbj en moyenne sur l'année, soit 0,1 mbj de plus que lors de la précédente estimation en juillet.