Les attentats perpétrés en Europe, et dans d'autres régions dans le monde, depuis quelque temps, ont été perpétrés, en grande partie, par des Marocains. L'enquête sur les attentats mène directement au Maroc. Cinq Marocains ont été interpellés dans le cadre de l'enquête sur l'attaque terroriste dans la ville de Turku, en Finlande. De jeunes Marocains ont été également impliqués dans les attentats en Catalogne. La piste marocaine indique que les recruteurs de Daech sont intégrés en Europe parmi les immigrés du Maroc. Les Marocains sont en une des médias mondiaux après les attaques terroristes à Turku, en Finlande, et à Barcelone et à Cambrils, en Espagne. Est-ce une coïncidence? De l'avis des experts, un fait est certain: Daech opte pour le recrutement en Europe auprès des ressortissants du Maroc. Les attaques de Turku, de Barcelone et de Cambrils ne sont pas les seules dans lesquelles des ressortissants du Maroc ont été impliqués. Le 20 juin dernier, un Marocain de 36 ans a tenté de faire exploser une bombe artisanale dans la gare centrale de Bruxelles. En avril, l'Allemagne a expulsé un Marocain de 24 ans qui préparait une attaque contre l'ambassade russe à Berlin. L'organisateur des attaques du 13 novembre 2015 à Paris, le Belge de 26 ans Salah Abdeslam, a des origines marocaines. Selon des experts, les jeunes Marocains deviennent les principaux exécuteurs des attentats terroristes en Europe. Depuis les années 1960, époque à laquelle le Vieux Continent avait besoin d'une main-d'œuvre bon marché, le Maroc est un des principaux fournisseurs de migrants en Europe. Une nouvelle vague d'immigration nord-africaine a déferlé sur l'Europe à la charnière des XXe et XXIe siècles. Le troisième flux de migrants marocains s'est rué vers l'Europe dans les années 2010, écrit la presse. «Un travail est mené parmi les Marocains afin de les recruter dans les rangs des terroristes», note Evgueni Korendiassov, chef d'études de la coopération russo-africaine à l'Institut de l'Afrique de l'Académie des sciences russe. Le Maroc est un terrain propice pour les recruteurs de Daech, note-t-il. «La situation au Maroc n'est pas calme. Ces derniers temps, elle s'est aggravée suite à la pérennisation de la pauvreté. Le problème des jeunes est très grave: ils ont tous un diplôme, mais n'ont pas d'emploi. C'est un terrain propice pour les recruteurs de Daech. Les Marocains sont très nombreux parmi les djihadistes. C'est un fait. Il s'est avéré facile de les enrôler», constate-t-il. Les Marocains et les Saoudiens sont les plus nombreux candidats aux attentats kamikazes dans les pays du Golfe. Ils étaient 17 kamikazes marocains à avoir perpétré des attentats dans les pays du Golfe de 2015 à 2016, d'après le Think Tank hollandais. Ils étaient 14 kamikazes tunisiens, 13 kamikazes russes, 11 kamikazes égyptiens, et 4 kamikazes libyens. Ils seraient, d'après The Telegraph, 1 500 Marocains dans les rangs de Daech. Les radicaux tunisiens, saoudiens et jordaniens sont les plus nombreux dans les rangs de Daech. Les experts notent que les Marocains comptent parmi les plus radicaux de Daech. Il gracie des personnes accusées de terrorisme et maintient en prison des militants: Mohamed VI méprise la contestation sociale d'El Hoceima Le roi du Maroc a gracié 415 personnes, dont 13 condamnées pour terrorisme, à l'occasion d'une fête nationale célébrée hier, écrit la presse. Le souverain marocain a bien voulu accorder sa grâce à 415 personnes condamnées par différents tribunaux du royaume, dont certaines sont en détention et d'autres en liberté, a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué. A l'occasion du 64e anniversaire de ce qui est appelé la Révolution du roi et du peuple, célébrée le 20 août, le roi du Maroc a également accordé sa grâce à 13 détenus condamnés dans des affaires de terrorisme et ayant participé au programme Mossalaha, réconciliation, et un détenu a bénéficié d'une commutation de sa peine de mort en peine limitée à 30 ans. Mais il n'a gracié aucun des détenus du mouvement de contestation qui agite la région du Rif, alors que de nombreux indices laissaient à penser qu'il allait le faire, selon la presse locale. Fin juillet, le roi du Maroc avait gracié une quarantaine de détenus de ce mouvement né en octobre dernier. En ne graciant pas les militants du mouvement Hirak auteur de l'appel à la contestation populaire dans la province d'El Hoceima, il méprise les revendications de la population, d'après des politiciens. Les autorités marocaines sont confrontées à un vaste mouvement de contestation sociale dans la région d'Al-Hoceima (nord). Né après la mort d'un jeune vendeur de poisson, Mouhcine Fikri, en octobre 2016, broyé dans une benne à ordures alors qu'il essayait d'empêcher la destruction de sa marchandise saisie par la police, le mouvement s'est étendu à des revendications économiques et sociales auxquelles le pouvoir a tenté de répondre par un mélange de promesses et de répression, sans grand succès. En juillet, le roi du Maroc a surpris en prononçant un discours très dur, qualifié d'offensif par certains, d'«inquiétant» par d'autres. Le nom d'Al-Hoceima n'était prononcé qu'une seule fois, tout le discours du roi du Maroc était dirigé vers les événements du Rif. Pourtant, la population de la province d'Al Hoceima revendique l'amélioration de ses conditions sociales. Nombre de médias ont dénoncé la censure instaurée par les autorités du Maroc dans la province d'Al Hoceima, et Reporters sans frontières a noté l'emprisonnement de journalistes pendant la contestation populaire, exigeant leur libération. Nombre de militants ont dénoncé la répression par la police du Maroc de la contestation populaire dans la province d'Al Hoceima.