Malgré le manque de personnel paramédical ressenti dans les différents hôpitaux du pays, particulièrement dans la capitale, le ministère de la Santé ouvre seulement 522 places pédagogiques à Alger. En effet, c'est le Dr Nebbache Nadira, chef de service de la formation à la direction de la Santé de la wilaya d'Alger qui a indiqué, jeudi dernier, à l'APS que pour la prochaine rentrée universitaire, 522 places pédagogiques de formation supérieure dans différents domaines paramédicaux ont été dégagées. Selon elle, ces places concernent huit spécialités : infirmier de santé publique (350 postes), sages-femmes (30), manipulateur d'imagerie médicale (65), laborantin (40), ergothérapeute (14), aide-soignant (12), assistant social (6) et agent de l'hygiène publique (5). En ce qui concerne les modalités d'accès, le Dr Nebbache a précisé que les candidats seront sélectionnés selon des critères scientifiques, à l'image du classement de la moyenne générale obtenue au baccalauréat et les modules scientifiques en relation directe avec le domaine médical. Cette nouvelle procédure est mise en place en vue d'améliorer le niveau de performance de l'équipe paramédicale au sein des établissements publics de proximité et hospitaliers. Ainsi, les inscriptions, lancées le 13 août, se poursuivront jusqu'au 26 septembre. Les lauréats seront orientés vers les établissements de formation dans les différentes spécialités du corps paramédical. Pour les stagiaires la responsable a expliqué qu'ils auront d'abord à suivre une formation avant d'obtenir leurs diplômes. A ce sujet, elle a expliqué qu'une durée de formation de 3 ans est consacrée pour le personnel paramédical et 5 ans pour les sages-femmes. Le diplôme obtenu leur permettra d'exercer leurs fonctions au niveau des différentes structures de la santé. Sur ce, les concernés rejoindront les établissements de formation lors de la première semaine d'octobre prochain, au niveau de l'Institut national pédagogique de formation paramédicale (INPFP) à Hussein Dey, outre trois autres annexes de formation paramédicale des Centres hospitalo-universitaire (CHU) de Mustapha-Pacha, de Lamine-Debaghine (Bab el Oued) et d'Issaâd- Hassani à Beni Messous. Lors de la prochaine rentrée, de nouvelles classes de formation ont été ouvertes dans différentes spécialités paramédicales au niveau du CHU Nafissa-Hamoud (ex-Parnet), de l'hôpital de Douéra et de l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) des Annassers, à Kouba, encadrés par des professeurs spécialistes. Comme chaque année, l'ouverture de plusieurs postes de formation en paramédical est enregistrée. Elle s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie tracée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, visant la prise en charge du manque enregistré au niveau des établissements et structures de santé dans cette catégorie d'encadrement médical et en réponse aux besoins des différentes structures de santé en cours de réalisation. Mais dans différents établissements de santé, un grand manque d'effectifs est ressenti et les postes ouverts chaque année demeurent insuffisants. Cette initiative est prise quelque temps après l'éclatement du scandale de la jeune parturiente et de son bébé décédés à Djelfa. Cette tragédie a révélé l'état dans lequel se trouvent les hôpitaux, ainsi que l'irresponsabilité dont fait preuve une partie du personnel qui y travaille.