Les cours du pétrole baissaient hier en fin d'échanges européens après avoir atteint leur plus haut niveau en deux ans, les marchés craignant une hausse des tensions au Kurdistan irakien après un référendum sur l'indépendance de la région. Vers 16h00 GMT (18h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 58,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 66 cents par rapport à la clôture de lundi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 26 cents à 51,96 dollars. Après avoir bondi de 3,8% lundi, le Brent a atteint hier vers 03h45 GMT 59,49 dollars, tandis que le WTI, qui avait pris 3,1%, a touché 52,43 dollars vers 03h40 GMT, avant que les deux références ne reculent légèrement. «Les prix ont été victimes de prises de bénéfices. Le marché de l'énergie a grimpé récemment, et les investisseurs ont sauté sur l'occasion pour engranger les bénéfices», a résumé David Madden, analyste chez CMC Markets. Lundi, les prix avaient été dopés par le référendum au Kurdistan irakien, dont les exportations de brut pourraient être perturbées. Alors qu'une victoire massive du «oui» est attendue, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait menacé lundi de stopper les exportations de pétrole de la région passant par la Turquie, avant de mettre en garde hier contre un risque de «guerre ethnique et confessionnelle». L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) était également sous les projecteurs après un point mensuel de suivi de l'accord de baisse de la production qui s'est tenu vendredi à Vienne, et au cours duquel l'Opep a affirmé atteindre un respect de ses objectifs de 117%.