Le syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) de la wilaya de Tizi-Ouzou menace de recourir à la protestation dans les prochains jours. La cause : Il dénonce le manque flagrant d'ouvriers constaté au niveau des établissements scolaires. Une situation qui engendre une pression sur les autres travailleurs qui sont en poste. Pour cela, ils interpellent le directeur local de l'éducation nationale, Ahmed Lallaoui, afin d'intervenir en urgence en procédant à l'ouverture d'un concours de recrutement pour combler ce manque de travailleurs. Après près d'un mois de la rentrée des classes, les corps communs et les ouvriers professionnels menacent, donc, investir la rue au cas où les responsables concernés du secteur de l'éducation nationale n'interviennent pas pour améliorer leurs conditions de travail qu'ils qualifient de «dérisoires». Une décision qui a été prise à l'issue d'une réunion du bureau de wilaya du SNCCOPEN qui a eu lieu la semaine dernière, et au cours de laquelle les membres du bureau ont décidé à l'unanimité de revenir à la charge au cas où les responsables campent dans leur position et continuent à observer ce qu'ils qualifient d'humiliante sourde oreille. «Nous exigeons l'amélioration des conditions professionnelles et sociales de notre corps, surtout les contractuels et les agents de sécurité», a-t-on appris auprès du président du bureau de wilaya du SNCCOPEN de Tizi-Ouzou. Ce dernier a dénoncé haut et fort le non-versement de salaires au profit des travailleurs nouvellement recrutés depuis plus d'une année à ce jour. A cet effet, il a appelé le premier responsable du secteur de l'éducation au niveau local d'intervenir en urgence pour mettre fin à cette situation précaire qui ronge cette catégorie de travailleurs. En outre, il a saisi cette même occasion pour lancer son appel à la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, pour procéder à la suppression du décret 19 et 22 de la loi organique de la fonction publique régissant le régime contractuel. Ainsi, ils demandent l'ouverture des canaux du dialogue sur la mise en place de lois fondamentales et un régime rétroactif au profit des corps communs et des ouvriers professionnels qui leur permettront la promotion de l'ensemble des travailleurs sans exception. «Nous exigeons la revalorisation des salaires de ces ouvriers qui perçoivent actuellement des salaires mensuels humiliants et qui ne peuvent subvenir aux besoins fondamentaux de leurs familles, vu la cherté de la vie et l'austérité qui bat de plein fouet le pays», conclut-il.