Le Syndicat des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (Snccopen) entamera dès demain une grève cyclique qui consiste en l'organisation d'un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation, tous les lundis. En plus d'exiger le versement de quatre mensualités impayées, les syndicalistes revendiquent l'affichage des résultats du concours de recrutement des ouvriers professionnels qui a été organisé en janvier dernier. Ce concours devrait permettre aux travailleurs de bénéficier d'un contrat à durée indéterminée (CDI) au sein du secteur de l'éducation. Dans la wilaya de Béjaïa, 159 travailleurs contractuels sont concernés par cette mesure. Selon le président du bureau local du syndicat, M. Houacine, «c'est l'ambiguïté totale. Il y avait, au départ, une dizaine de wilayas qui ont exprimé un besoin pour le recrutement des OP. Dans ces dernières, les travailleurs ont été tout simplement intégrés directement ou par voie de concours avant la fin de l'année 2016». Mais dans la wilaya de Béjaïa, «la Fonction publique a insisté sur l'organisation d'un concours, chose qui a été faite. Seulement, voilà cinq mois que les ouvriers, inquiets de leur situation précaire attendent l'affichage des résultats», ajoute-t-il. Les responsables du bureau du Snccopen de Béjaïa regrettent également l'iniquité de l'administration dans le traitement des problèmes des travailleurs de l'éducation, estimant que les corps communs et les OP sont les plus lésés parmi tous. D'après notre interlocuteur, «certains problèmes des autres corps de l'éducation, comme la régularisation des situations financières et administratives, ont été réglés contrairement à nous. Nous avons des attachés principaux de laboratoire, de l'administration et des chefs cuisiniers, par exemple, qui ont reçu des promotions sans que les primes inhérentes au nouvel échelon suivent».