Le président américain tente d'améliorer sa popularité par un comportement qui discrédite Washington. Le discours prononcé par le successeur d'Obama est dénoncé par la communauté mondiale, excepté Israël et l'Arabie saoudite. Malgré les menaces de Washington, les Américains ne peuvent pas à leur seule initiative mettre fin à l'accord sur le nucléaire iranien qui a été signé par plusieurs parties au titre de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, a souligné Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération de Russie. Intervenant lors d'une conférence de presse en marge de l'assemblée de l'Union interparlementaire qui se déroule entre le 14 et le 18 octobre à Saint-Pétersbourg, la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Valentina Matvienko, a noté que les Etats-Unis ne pouvaient pas dénoncer unilatéralement l'accord nucléaire avec l'Iran. C'est un acte international qui a été adopté au titre de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu. Ce n'est pas un accord bilatéral entre l'Iran et les Etats-Unis, c'est pourquoi il ne peut pas être dénoncé à l'initiative d'une seule partie, donc il restera en vigueur , a-t-elle indiqué. La parlementaire a également noté que la sortie de l'accord sur le nucléaire iranien pourrait être lourde de conséquences en fonction de la réaction de Téhéran. Le président américain a menacé de mettre fin à tout moment à l'accord mondial qui vise à empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, provoquant l'inquiétude des autres pays signataires et ouvrant une période de grande incertitude. Cependant, le Président américain a assuré que son pays ne s'en retirerait pas pour l'instant. De nombreux pays, dont la France, la Chine et l'Allemagne ont dénoncé le discours prononcé par le président américain. L'Europe a noté que Washington n'a pas le droit d'annuler l'accord puisque celui-ci est mondial et ne concerne pas un seul pays. L'ONU a appelé au respect de l'accord. Israël, l'Arabie saoudite et les Emirats Arabes sont les seuls pays applaudissant le discours prononcé par Donald Trump. La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, avait déclaré que les Etats-Unis ne pouvaient pas annuler unilatéralement cet accord. En outre, le Président Macron a assuré à Hassan Rohani l'attachement de la France au cadre fixé par l'accord de 2015. Les deux dirigeants ont en outre évoqué une possible visite du chef d'Etat français en Iran. On a par ailleurs appris que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, se rendrait en Iran dans les prochaines semaines. Le président iranien Hassan Rohani a noté qu'aucune clause ne pouvait être ajoutée à l'accord sur le nucléaire déjà en place et que celui-ci ne pouvait pas être révoqué par un seul pays. Assurant que la République islamique d'Iran était plus forte que jamais, il a fait savoir que son pays ne céderait pas aux pressions d'un pays étranger. Le fameux accord sur le nucléaire civil iranien, signé en 2015, vise à assurer le caractère civil des activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée progressive des sanctions contre Téhéran.