Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, est revenu sur la question des élections présidentielles de 2019 et sur l'affaire Chakib Khelil. S'exprimant, hier, à l'occasion de la réunion des mouhafedhs du FLN, en prévision de la campagne électorale des locales du 23 novembre prochain, Ould Abbes a assuré, en réponse à une question relative au rôle de l'armée à l'occasion du prochain scrutin présidentiel, que «l'armée ne choisira pas le futur Président». Le SG du FLN a soutenu que Bouteflika «n'acceptera pas d'être le candidat de l'armée en 2019», indiquant que l'armée se contentait de remplir le rôle qui lui est assigné par la Constitution. «Le président de la République, n'acceptera pas qu'il y ait un candidat de l'armée pour les présidentielles de 2019. L'ANP s'est engagée à accomplir ses missions constitutionnelles», a-t-il souligné, assurant qu'elle ne «s'immiscera pas dans ce dossier». Selon lui, le rôle de l'armée «est de surveiller les frontières et garantir l'unité du territoire national et préserver l'Algérie de tous les dangers». Il assurera, par la suite, que le futur Président du pays sera du FLN, sans donner plus de précision. Ould Abbes indiquera également que le FLN restera au pouvoir en dépit des aspirations de certaines parties. Invoquant la «légitimité historique» de son parti, le SG du FLN a rappelé que «celui est au pouvoir depuis la Révolution nationale et compte bien y rester», avant d'ajouter : «Nous avons une base solide et la grande majorité populaire. Nous allons travailler pour que le FLN reste la première force politique du pays, comme c'est le cas actuellement et ce, depuis 2002». Pour Ould Abbes, gagner les présidentielles de 2019 est étroitement lié avec les élections locales. «Nous devons gagner par majorité les locales du 23 novembre prochain, pour gagner les présidentielles», a-t-il fait savoir à l'intention des 115 mouhafedh réunis au siège du parti. Pour lui, les élections de 2019 détermineront l'avenir du pays. Revenant sur les propos du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, sur l'affaire Chakib Khelil et la Sonatrach, Ould Abbes a estimé que la «justice a accomplie son travail. C'est pour cette raison que l'ex-ministre de l'énergie et des Mines est aujourd'hui libre». Mercredi dernier, les chefs des deux principaux partis de l'alliance présidentielle ont tenu des propos contradictoires sur le rôle de la justice dans l'affaire de Sonatrach et les poursuites contre Chakib Khelil. Pour Ouyahia, il y a eu «des injustices» dans le traitement de ce dossier. En réponse Ould Abbes a pris la défense de la justice, dont le ministre est un membre du bureau politique du FLN, Tayeb Louh. Il a même signifié que la justice était malmenée par les déclarations d'Ouyahia. «Si on se met à douter du travail de la justice algérienne, plus rien ne compterait», a-t-il déclaré à la presse, invitant ainsi Ouyahia «à assumer la responsabilité de ses propos». Concernant la campagne électorale pour les élections locales qui débutera dimanche prochain, Ould Abbes a fait savoir que «11 meetings régionaux seront organisés par le FLN, et verront la participation des forces vivantes du pays, en l'occurrence, les associations et les syndicats» et que «chaque membre du BP est tenu d'animer des meetings dans trois ou quatre wilayas». Il a rappelé, à la fin, que «le nombre des candidats aux locales est de 728 032, dont plus de 65% sont des universitaires». Fella Hamici