Alger a vibré hier aux rythmes de l'Afrique. La rue de la Liberté s'est transformée en un grand et véritable théâtre en plein air. Elle s'est fait belle et s'est préparée pour accueillir ses invités venus d'une cinquantaine de pays africains. Tous les ingrédients étaient réunis pour donner des couleurs et des sons magiques à la grande fête. L'objectif a été celui de réussir le deuxième grand évènement culturel du continent noir. Alger a vécu hier l'un des grands moments de ce deuxième Festival panafricain avec l'organisation d'une grande parade qui a sillonné plusieurs artères d'Alger faisant le bonheur de milliers de citoyens venus assister à cette première cérémonie marquant l'ouverture du 2e Festival panafricain d'Alger. Le point de départ de cette caravane était le jardin Sofia, au centre d'Alger, où étaient regroupés plusieurs troupes algériennes et africaines qui ont animé la fête jusqu'au stade Ferhani de Bab El Oued, en passant par plusieurs boulevards et quartiers populaires. Les dernières répétitions pour sortir égayer un grand public venu assister à cette grande cérémonie, en cette fin de journée, ont commencé depuis la matinée. Des jeunes, des enfants, des femmes et des hommes de toutes les tranches d'âges sont venus nombreux pour célébrer la fête de l'Afrique. Alger à bras ouverts Les couleurs parfois ternes et parfois gaies, les sons, les tenues, les danses, les chants, les troupes folkloriques étaient les hôtes d'Alger, qui a ouvert ses bras pour donner le coup d'envoi à un grand spectacle qui a vu la participation de plusieurs artistes et exposants. L'inauguration de la «caravane artistique africaine» a été faite par Khalida Toumi, ministre de la Culture, en présence de Adou Mohamed Kebir, wali d'Alger, de plusieurs ministres et personnalités nationales, en plus de représentants des corps diplomatiques des pays arabes, africains et européens. Après l'hymne national et les prestations présentées par les éléments de la Garde républicaine sur les rythmes de plusieurs chansons algériennes célèbres, les gigantesques véhicules composant cette grande parade populaire ont entamé leur tournée. Le premier char a été dédié à l'Algérie, pays organisateur du festival. Une décoration spéciale reflétant la richesse culturelle des quatre coins du pays a été édifiée à cette occasion. Le char a porté des symboles des villes algériennes du Nord, du Sud, de l'Est et de l'Ouest avec des stèles représentant les ksour du Sud, la vallée du M'zab, les Hauts Plateaux, la région des Aurès. Les troupes folkloriques algériennes ont succédé au passage de ce premier char. Les groupes artistiques touareg avec des tenues bleues, marron, violet ont égayé l'assistance avec des rythmes du «karkabou» et de danse marquant la culture du sud algérien. Défilé de chars Plusieurs autres groupes musicaux venus du Sud, notamment de Oued Souf, de Ouargla et de Timimoun ont fait partie de cette première caravane dédiée à l'Algérie. Le deuxième char a représenté l'Afrique du Sud, puis l'Angola en troisième position. Les chars se sont succédé jusqu'à une heure tardive. A chaque passage d'un pays, une troupe folklorique représentant une ville algérienne est mise en avant pour la présentation. Cette première manifestation culturelle, en l'occurrence la parade populaire, a été réalisée par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). Elle est composée de 53 véhicules représentant les pays africains participants, faisant partie de l'Union africaine (UA). Chaque véhicule transmettait l'héritage civilisationnel et culturel propre à un pays africain. La cérémonie d'ouverture a été organisée sous haute surveillance, grâce à un important dispositif sécuritaire mobilisé à cette occasion. Outre les éléments des trois corps de sécurité présents sur place, plusieurs hélicoptères de la DGSN, de la Protection civile et de l'armée ont sillonné le ciel d'Alger pour veiller au bon déroulement de cette première fête qui donne un premier aperçu sur le déroulement de ce grand festival.