Le projet de loi organique mettant en œuvre les principes constitutionnels en faveur d'une plus grande participation de la femme dans les assemblées élues, et qui vient d'être élaboré par la commission installée par le ministre de la justice, garde des Sceaux sur instruction du président de la République, semble avoir un écho favorable auprès des partis de l'Alliance. Parmi les propositions émises par la commission, l'adoption du système des quotas de 30% avec l'alternance des candidats sur la liste électorale. «Nous ne pouvons qu'être satisfaits de cette avancée», déclare Abdeslam Bouchouareb, membre du bureau national du RND. «Nous militons pour le renforcement de la femme, notamment dans les institutions élues. Lors de du troisième congrès du parti, nous avons insisté sur la promotion de la femme dans la vie politique». Pour le représentant du parti du premier ministre, «avec un quota de 30% de femmes dans les listes électorales, nous pouvons considérer quand même que nous sommes passés à une situation meilleure». Pour sa part, le chargé de communication du FLN, Saïd Bouhadja, affirme que sa formation approuvera sans doute les résultats de ladite commission, car «nous sommes les initiateurs des amendements apportés à la constitution le 12 novembre dernier», explique-t-il. Pour ce député, «la femme doit être considérée comme un élément majeur dans le développement du pays». Etayant ses propos, Bouhadja indique que «le sujet de la femme est devenu un sujet d'actualité tant sur le plan national qu'international. L'Algérie doit être à jour avec le développement de la communauté internationale».La troisième formation de l'Alliance présidentielle, à savoir le MSP, a exprimé son satisfecit quant au système des quotas en attendant d'autres moyens de promotion de la femme dans la vie politique, sociale et économique. Mettant en évidence le rôle de la femme dans le développement social et économique, Bouguerra Soltani souligne à partir de Mostaganem que «la femme doit assurer la conservation des structures familiales du monde musulman par l'attachement de la cellule familiale aux principes de l'Islam, la dotation du savoir en tant qu'arme qui assure à la femme l'accomplissement, aux côtés de l'homme, de missions politiques, judiciaires, économiques et culturelles». Le président du FNA, Moussa Touati, se dit contre ce système des quotas qui représente, selon lui «une forme de répression». Il se demande, en fait, «sur quelle base ce projet de loi a été élaboré». Pour lui, la femme doit être «militante et révolutionnaire». Il ajoute : «en ce qui me concerne, je veux former des femmes militantes qui peuvent se défendre et défendre leur parti».