Apres quinze jours de vie très animée, le 2e festival culturel panafricain a été clôturé par une cérémonie ce lundi à la salle Atlas. Pendant toute la soirée, les invités ont suivi avec une grande attention le beau spectacle offert par des chanteurs algériens et d'autres pays d'Afrique et des danseurs exceptionnels. Apres un retour rapide sur le premier festival panafricain par le biais d'images datant de 1969, la musique et les lumières ont annoncé le début du spectacle. Au moment où des gouttes d'eau lumineuses tombaient sur la scène, les danseurs habillés tout de blanc annonçaient le début du spectacle intitulé Mama Africa en hommage à la grande chanteuse et symbole du Panaf, Miryam Makeba. Le spectacle composé d'une suite de seize tableaux a été animé par les danseurs et chanteurs qui se sont relayés devant d'immenses panneaux lumineux et pleins de couleurs. Avant que le public n'ait fini d'applaudir les danseurs, un chanteur donnait déjà la réplique à un autre qui se faisait accompagner en jouant merveilleusement du violon. Il faut dire qu'à certains moments, les spectateurs ne savaient plus sur quel danseur fixer les yeux. C'est le cas des deux danseurs qui se sont placés des deux côtés de la scène pour accompagner par des gestes rythmés et robotiques le chanteur dont la voix de ténor vibrait dans la grande salle. Un percussionniste a fait un bref passage mais très remarquable. L'un des moments les plus forts de la soirée est le passage d'un danseur torse nu. Le jeune artiste a ébloui le public par ses sauts et ses gestes rythmés. L'hommage à Makeba Un autre moment fort de la soirée a été consacré au jazz, cette musique d'origine africaine. Par la suite, c'est la flûte maghrébine qui a donné la réplique à la flûte traversière dans un duo exécuté par deux talentueux musiciens et chanteurs. Le spectacle conçu par le musicien Farid Aouamer et réalisé par Sofiane Boulegraâ était à son summum lorsque l'image de Miryam Makeba est apparue sur l'écran. La jeune chanteuse Meriem Lazali est entrée en scène pour reprendre les grands succès de la militante sud-africaine, notamment ceux qu'elle avait interprétés à Alger lors du premier Panaf de 1969 et lors du gala donné à la salle Atlas le 5 juillet 1972. C'est ainsi qu'on a entendu avec une grande émotion «Ana Horra Fil Djazair», «Afrique Afrika» et «Pata Pata». Auparavant, on avait vu sur l'écran, le passage de Makeba qui disait : «On me reproche de chanter la politique, non, moi je chante la vérité» après avoir rappelé qu'«il y a des gens qui nous font du bien mais d'autres qui nous font mal». Les mouvements de danse et les duos entre chanteurs et danseurs exprimant les échanges entre les communautés. La fin du spectacle et du festival approchant, des dizaines d'artistes ont rejoint les 17 danseurs et chanteurs qui étaient sur scène pour élever une seule voix au même rythme pour dire au revoir au public et au 2e Panaf. Même si certains spectateurs du fond ne pouvaient pas voir la totalité de la scène à cause de la mauvaise rénovation de la salle, le public est sorti content car les chorégraphes et les artistes ont réussi sur toute la ligne.