«La culture est aussi nécessaire que l'oxygène que nous respirons et ne coûte jamais cher», a estimé la ministre de la Culture. «La dynamique culturelle que le pays a connue ne s'arrêtera pas avec la clôture de cette 2e édition du Festival culturel africain», a souligné au cours du Forum de la Chaîne III de la Radio nationale Mme Khalida Toumi, lors de son invitation à faire le bilan du Panaf2009, qui a pris fin lundi soir à Alger. Et d'estimer qu'«il était "difficile" de faire un bilan à chaud», avant d'ajouter que par cet évènement «l'Algérie est de retour sur la scène internationale de manière vaillante et très forte». L'organisation du 2e Festival culturel panafricain a prouvé que «l'Algérie est restée fidèle à ses luttes, à ses principes fondateurs et à son identité africaine», a déclaré l'invitée de la Chaîne III. «Je retiens quinze jours de bonheur partagé par le peuple algérien et il n'y a pas meilleur bilan», a-t-elle dit. Soulignant que «c'est l'image d'un pays où règnent paix et bonheur qui a été renvoyée et qui encouragera les investisseurs». Elle a aussi estimé que «les retombées du festival continental sont "énormes", tant au niveau local que national», ajoutant que son département ministériel travaillera, durant une semaine, avec les ministères concernés pour évaluer les retombées du festival. Mme Toumi a également affirmé que pour avoir préparé un évènement de la taille du Festival culturel panafricain, qui s'est tenu pendant une quinzaine de jours, l'Algérie a montré que c'est «une très grande nation et un très grand Etat». Le Panaf 2009, qui a débuté le 5 juillet et s'est clôturé lundi, a permis à plus de 50 pays africains d'y participer avec plus de 8000 artistes. Par ailleurs, la ministre a relevé que «l'organisation du Panaf a été faite avec 100% de moyens et capacités algériens» et qu'aucun domaine de la culture n'a été occulté, donnant l'exemple de la trentaine de soirées de musique et de danse programmées tous les jours à Alger. Elle a aussi relevé que cet évènement a demandé des moyens financiers et des organisateurs professionnels, mais surtout des moyens techniques et humains, ajoutant que l'Algérie «doit être fière d'avoir un encadrement humain très jeune qui a démontré sa capacité à reproduire la culture». «La culture est aussi nécessaire que l'oxygène que nous respirons et ne coûte jamais cher», a estimé la ministre qui a rappelé que le pays compte 120 festivals institutionnalisés. Pour la ministre de la Culture, produire de la culture «est un métier», et la culture intervient dans le développement du tourisme pour peu que les autres secteurs (transports et hôtellerie) suivent. Mme Toumi a aussi abordé l'avenir de son secteur, citant de «grands» et «beaux» projets, tels que la Bibliothèque arabo-sud-américaine, le Centre arabe d'archéologie, le Musée maritime d'Alger outre d'autres musées, théâtres, salles de spectacle. Elle a promis que la culture ne «squattera plus les infrastructures de sports mais aura ses propres espaces, telle une grande salle de spectacle dont l'étude est en cours».