Des les rues Bab Azzoun (Casbah) et Abane-Ramdane (Alger-Centre), des personnes indélicates utilisent le feu pour faire fondre en partie les bacs à ordures utilisés par Net-com dans la collecte des déchets solides à la source. Comme ce matériel est en plastique, les casseurs arrivent à leurs fins rapidement. Le matériel de collecte des déchets solides urbains appartenant à l'établissement Net-com continue d'être la cible d'actes de dégradation. Le problème se pose avec acuité à la rue Bab Azzoun, commune de la Casbah. Tout au long de cette rue qui relie la Place des Martyrs au Square port-Saïd, Net-com a placé de gros bacs à ordures. Comme ce matériel est en plastique, des personnes indélicates se sont amusées à le faire fondre par le feu. Les gros bacs placés à l'entrée de la rue, du côté du Square, sont les plus ciblés. Les parties fondues sont tellement importantes que le matériel devra être retiré du circuit de collecte. «Il n'y a que des voyous qui peuvent commettre une chose pareille», dit un éboueur. Un commerçant en habillement travaillant à Bab Azzoun pense que ce sont les jeunes qui écument le quartier durant la nuit qui commettent ce forfait à chaque fois renouvelé. «Ils agissent comme ils veulent et apparemment personne ne les inquiète», dit-il. Ne se contentant pas de mettre hors d'usage les gros bacs placés au quartier Bab Azzoun, les casseurs s'en sont pris aussi aux petits paniers en plastique suspendus sur les pylônes électriques de la rue Abane-Ramdane, dans la commune d'Alger-Centre. Selon l'éboueur, ce n'est pas la première fois que les bacs de Net-com sont pris pour cible, à tel point que le renouvellement du matériel ainsi détérioré s'impose. A vrai dire, Net-Com n'a pas vraiment le choix : les bennes sont laissées sur place H24 et personne n'est là pour les surveiller. La mobilisation de tout ce matériel trouve sa justification dans l'importance du quartier. «Le quartier produit des quantités importantes de déchets. En plus des habitants, il y a des centaines de commerçants», affirme l'éboueur. Malgré cela, la rue regorge de saletés en plein jour. Du matin jusqu'au soir, les trottoirs accueillent des monticules de déchets surtout à la sortie de Bab Azzoun vers la Place des Martyrs. A ce niveau, ce sont surtout les commerçants activant au marché couvert Amar El Qama qui jettent leurs ordures à n'importe quelle heure, obligeant les équipes de ramassage à organiser leur rotation la matinée et la nuit. Au milieu du quartier, les déchets solides se mélangent aux eaux usées, ce qui complique davantage la tâche des éboueurs. En faisant fondre les bacs de collecte à la source, les casseurs posent un problème à la wilaya puisque c'est elle qui s'occupe de la gestion de l'hygiène publique à travers l'établissement Net-Com. C'est aussi une pratique qui semble nouvelle dans les rues de la capitale du pays. Auparavant, rappelle-t-on, les habitants récupéraient les bacs à ordures et les plaçaient chez eux, dans les bâtiments, pour le stockage de l'eau, le matériel répondant à ce type de souci des résidents. Afin d'éviter le vol de son matériel, Net-com a rendu ses bacs inutilisables au stockage de l'eau potable en les trouant.