Ni la chaleur torride qui s'abat depuis plusieurs jours sur la région de Tizi Ouzou , encore moins toutes les festivités qu'a connues la wilaya notamment le Panaf et le festival arabo-africain de danse folklorique n'ont réussi à faire de l'ombre à la fête de la poterie qui se tient depuis le 19 juillet à Maâtkas, au sud de la ville des Genêts. Plusieurs participants venus de nombreuses wilayas du pays prennent part aux différentes activités de cette 11e édition dont le coup d'envoi a été surtout marqué par les prestations faites par les troupes El Baroud de Ghardaïa et celle de la wilaya d'Adrar représentant la région de Tamnetit qui a présenté des chants tindis et des chants imzads et danse folklorique avec El Kheima Targuia. Cette édition que supervise l'association culturelle La Potière de Maâtkas, en collaboration avec le comité local des fêtes est une véritable réussite et constitue un événement culturel de haute facture. Outre la poterie, cette fête englobe de nombreux travaux manuels tels le travail sur cuir, la céramique, la peinture etc. L'un des moments forts de cette édition a été sans doute, la démonstration de cuisson et de fabrication des produits de la poterie à ciel ouvert, faite au profit des participants et des invités au village Agouni Bouffal, dans la commune de Souk El Thénine à l'initiative de l'association culturelle Uzal. L'honneur est revenu aux femmes, ces gardiennes de la tradition qui ont eu tout le plaisir d'expliquer aux présents les différentes étapes et les procédés de façonnage des différents objets. Aussi, cette édition a été marquée par la tenue d'un cycle de conférences comme celles animées par M. Dahmani et Oussalem qui n'ont pas manqué de relever que cette activité se meurt et que de nombreux objets, témoins de notre histoire et de notre culture se trouvent ailleurs. C'est pourquoi il faut, aujourd'hui, à tout prix les récupérer. Les expositions-ventes et autres spectacles de chants et de danse folklorique, ont attiré depuis le début de cette édition des milliers de personnes dont un bon nombre est venu des wilayas limitrophes.