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A deux contre un
El Harrach
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 07 - 2009

A El Harrach, il n'y a plus un seul magistrat qui sévit à la correctionnelle, mais quatre ! Les samedis, les lundis, les mardis et les mercredis, une véritable usine à «dégager» des coupables. Ah ! Ces bagarres, ce sang, ces larmes, ces jugements, ces réquisitoires et ces plaidoiries... A quand l'accalmie ?
S'il y a bien «une palme d'or» à décerner au plus grand quartier d'Algérie où les rixes, coups et blessures, insultes, injures et port d'armes blanches prohibées, c'est sans contexte dans la vaste daïra d'El Harrach où le tribunal est une véritable usine et une grosse machine à distribuer des peines. Oui, la violence fait des siennes un peu partout, mais El Harrach, véritable plaque tournante du pays, fait qu'il soit constamment à la une.
Aujourd'hui, c'est la terrifiante Bedri, la juge du samedi qui juge deux très jeunes voisins qui viennent de laisser tomber en cours de route l'âge doré d'une adolescence entachée de faits parfois sanglants.«Ce sont deux jeunes ex-petits mineurs, il y a à peine huit semaines», lancera plus tard Maître Rabah Labiri, leur avocat qui fera un boucan lorsque le non moins terrifiant Youcef Menasra, le procureur plus qu'intransigeant, allait requérir un an de prison ferme contre les deux voisins qui ont eu tort de s'en prendre à un troisième voisin qui a tellement ressenti leur rogne qu'il s'était déplacé dans la salle d'audience signer, pessimiste, et renouveler sa plainte.
«Je ne leur ai pas fait pitié. Pourquoi dois-je ce samedi leur pardonner. Je veux vingt millions de centimes à titre de dommages et intérêts», dira-t-il, l'œil mi-clos et encore du beurre noir à la suite de la série de coups de poing reçus il y a six jours. Et cette Bedri, la juge, avait tout noté, car elle a déjà eu affaire à ce genre d'individu mais pas aussi jeune : «Voilà où vous en êtes à votre âge. Mais dites un peu au tribunal pourquoi ce jeu de massacre ?»
M. S., le plus jeune des détenus, jure que Halim, la victime, tournait trop devant son domicile. «J'ai ma mère et quatre sœurs, je refuse que l'on flâne sur le trottoir de chez moi», avait reconnu l'inculpé.Le second détenu, Allel W., cherche d'abord les mots puis arrive à lâcher d'une voix chevrotante : «Moi, j'ai été solidaire avec mon copain de toujours et je n'ai pas apprécié l'attitude de ce Halim au comportement de voyou.»
- «Oui mais voilà, vous vous êtes comportés pire avec lui», tranche la magistrate qui va suivre trente secondes Menasra flétrir ce genre de comportement. «Six mois de prison ferme contre chacun d'eux», siffle-t-il. Maître Labdi, toujours présent lors des grandes joutes, joue à sa manière. «Permettez à la défense de regretter ces faits, même si la victime refuse l'indulgence, c'est l'époque de la réconciliation. Ce tribunal saura trancher», avait-il lancé avant qu'il ne prenne acte en fin d'audience des trois mois de prison ferme infligés à chacun des deux coupables.


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