Le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed à Alger a traité hier l'affaire opposant un habitant du quartier Didouche Mourad à un ressortissant palestinien. Ce dernier l'aurait attaqué à l'aide d'une arme blanche qu'il utilisait pour découper la chawarma. L'inculpé d'origine palestinienne, répondant aux initiales S.A., travaille dans un fast-food au niveau de ce quartier. Selon la victime, ce Palestinien avait adopté un comportement non approprié aux valeurs sociales auxquelles s'attachent les Algériens. «Il insultait à voix haute. Il proférait même des gros mots sans se soucier de la sensibilité de ceux qu'ils l'entourent. Ce jour-là, j'étais dans la maison qui se situe au premier étage, quand ce serveur a commencé à dire des obscénités. Ce qui m'avait dérangé le plus est le fait d'être en famille. De plus, l'inculpé est connu pour son langage trivial», a déclaré la victime lors de son audition. Lorsque la victime est descendue pour demander à ce serveur de mettre fin à ses grossièretés, ce dernier qui ne voulait rien entendre avait menacé la jeune victime à l'aide d'un couteau qu'il avait dans la main. La victime choquée avait pris la fuite. Affolé, et tellement furieux, ce jeune courait à si vive allure, qu'il avait perdu l'équilibre et cassé le pare-brise d'une voiture stationnée. Ce qui a aggravé davantage la situation et ne lui a pas laissé d'autre choix que de déposer plainte contre celui qui était la cause de ce préjudice. Devant le tribunal correctionnel, l'inculpé a nié avoir insulté sa victime. Pour la menace, ce dernier a avoué avoir fait ce geste pour lui faire peur mais il n'avait aucune intention de lui faire du mal. «Je n'ai prononcé aucun de ces mots vulgaires pour lesquels on m'a poursuivi», a déclaré l'inculpé. «Cela fait dix ans que je suis en Algérie, je n'ai jamais eu de problèmes avec les Algériens que je considère comme mes frères», a-t-il ajouté. Son avocat qui a demandé sa disculpation des charges retenues à son encontre, a insisté également sur l'intention de son client de faire fuir son adversaire. La partie civile a demandé l'indemnisation estimée à 100 000 dinars. Le représentant du ministère public, quant à lui, a requis une année de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 dinars.