Visiblement le retrait du géant émirati de l'immobilier Emaar, le 4 juillet, continue à faire parler de lui. Selon un expert, «ce retrait ne serait pas uniquement lié à la crise économique, mais à d'autres raisons plus profondes». Selon le directeur général des investissements au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamoud Benhamdine, qui est intervenu sur les ondes de la radio nationale, «le retrait du groupe EMAAR n'a pas encore été officialisé, puisque la partie émiratie n'a envoyé aucune correspondance faisant état de son départ définitif du territoire algérien». En se penchant sur les raisons qui sont derrière ce retrait, le concerné expliquera que cela a résulté d'une absence d'accord entre les deux parties, soit algérienne et émiratie, sur quelques points. «Nous étions en pourparlers avec ce groupe à propos de quelques questions, mais vu que les demandes des Emiratis était un peu exagérées, telles que demander de faire appel à des spécialistes pour qu'ils choisissent des sites convenables. Ce qui a entraîné les pourparlers dans une impasse», expliquera Benhamdine. D'autre part, il s'attardera aussi sur le second groupe koweïti, en l'occurrence Ground, qui a suivi le pas du groupe émirati en prenant la décision de quitter l'Algérie. «Son cas est différent par rapport au premier. Etant donné que la cause qui a précipité le départ du groupe koweïti est due à un conflit interne au niveau de la société concernée». Sur un autre plan, le volet des efforts consentis par la tutelle pour faciliter la tâche des investisseurs étrangers, sera mis en exergue par l'orateur, qui soulignera malgré l'ampleur et l'importance des projets retenus, le manque d'un travail de coordination entre les différentes parties concernées. La tutelle a fait et continuera à faire son devoir à l'égard de ces investisseurs étrangers pour leur faciliter la tâche afin qu'ils puissent réaliser leurs projets comme il se doit. Par contre, il mettra l'accent sur l'expérience qu'à requise l'Algérie suite à ce travail avec des firmes étrangères. Surtout qu'il s'est fait dans un secteur hors hydrocarbures, et ce, depuis 2006, où a été entamée une réforme de la politique d'investissement pour encourager le volet de l'exploration par la mise en place d'une loi d'investissement, et l'élargissement de l'ampleur des concessions. Autre élément, l'organisation de l'agence d'investissement ainsi que la prise en compte de l'éventualité des futurs investissements arabes dans notre pays. «Nous avons fait de notre mieux afin d'orienter les investisseurs arabes pour réaliser leurs projets hors de la capitale» Interpellé sur la pression que subit la capitale vu que la grande majorité de ces projets la concerne, et surtout la région ouest, qui demeure la plus sollicitée. M. Benhamdine indiquera : «Nous avons fait de notre mieux pour orienter les investisseurs arabes pour réaliser leurs projets hors de la capitale». D'autant plus que cette pression a provoqué une pénurie en matière de terrain, où il est devenu presque impossible de se trouver une superficie de libre à Alger et ses environs. Pour ces raisons, le ministère de fait en sorte d'orienter les investisseurs hors de la wilaya d'Alger. Notamment vers la zone des Hauts Plateaux et le Sud saharien.» «La totalité des sociétés étrangères qui viennent ici pour investir concentrent leur intérêts sur la capitale», a-t-il confié. Une politique de partenariat fructueuse Sur ce point précis, il reviendra sur le fait que l'échange d'expérience entre la partie algérienne et ses partenaires étrangers a permis à notre pays de bénéficier d'un potentiel intéressant. «La majorité des projets réalisés par des partenariats sont les plus fructueux par rapport à ceux réalisés individuellement par les investisseurs étrangers». Tout en précisant que la partie algérienne procure plus de garanties à l'intéressé, chose qui a contribué à la réussite de cette politique de partenariat. Le directeur général des investissements affirmera que l'Algérie, grâce à ces échanges, vise à garder sa souveraineté ainsi que de bénéficier de l'apport de l'expérience étrangère, ce qui a permis de faire appel à des experts étrangers lors des négociations avec les firmes étrangères. La bureaucratie, l'éternel obstacle S'agissant des obstacles que rencontrent les investisseurs, on trouvera bien évidemment celui de la bureaucratie, qui représente un véritable handicap pour les concernés. «Sans nul doute, la bureaucratie fait partie de notre quotidien. En plus, il y a beaucoup de documents exigés pour conclure les procédures». Il précisera : «Pour y mettre un terme, cela nécessite une vitesse d'exécution ainsi qu'une coordination entre les différentes parties chargées de ce volet». Dans ce sens, et pour diminuer de l'impact de ce problème, Benhamdine annoncera l'entame de contacts avec les services de la Banque mondiale pour avoir des échanges dans le domaine.