La station de transport urbain de la place des Martyrs, commune de la Casbah, a été complètement délocalisée hier matin. Dans le cadre de l'installation du chantier de l'extension du métro (Grande Poste - basse Casbah) et l'ouverture d'un atelier portant fouilles archéologiques, les transporteurs, public et privés, étaient invités à quitter les anciens arrêts. Dans un premier temps, ce sont les opérateurs privés qui ont cédé. Depuis hier matin, c'est au tour de l'opérateur public Etusa de quitter ses aires de stationnement habituelles. Désormais, les bus bleu et blanc prendront position en face de Djamaâ Jdid (du côté du Trésor public) et en contrebas de la mosquée Ketchaoua, précisément sur la route baptisée du nom de Bab El Oued. Devant Ketchaoua, un endroit ordinairement squatté par les trabendistes, il a été décidé d'organiser le transport vers Ben Aknoun, Chevalley et Bouzaréah. Ces dessertes sont assurées aussi bien par l'Etusa que par les opérateurs privés. A l'entrée de Djamaâ Jdid, en plus de la station des taxis, les autorités ont improvisé une station de bus desservant la place du 1er-Mai (Sidi M'hamed), Bab Ezzouar et Ruisseau notamment. Les autres lignes, à savoir Aïn Bénian, Ben Omar (Kouba) et Bachdjarah, ont été supprimées de la place des Martyrs et transférées vers d'autres lieux (la Pêcherie et R'mila). La délocalisation d'hier matin a été faite dans une anarchie totale. Les agents de l'Etusa se sont, en fait, donnés en spectacle devant les voyageurs. Les chauffeurs de bus donnaient l'impression de ne pas être au courant de ce changement, et la présence de plusieurs responsables sur place a créé une situation de confusion. Les ordres et les contre-ordres fusaient de partout.