Le feuilleton du ciment est apparemment encore loin de voir le bout du tunnel, car jusqu'à présent, la situation stagne. Pire encore, car non seulement le prix du sac de ciment a dépassé la fourchette des 700 DA, mais d'après les dires des gens du domaine, il n'est pas à écarter que l'e sac de ciment atteindra d'ici quelques jours la barre des 1000 DA. Cette situation qui perdure ne fait pas du tout les affaires de toutes les personnes concernées, que ce soit pour les entreprises ou les entrepreneurs. Surtout ces derniers, qui ne cacheront pas leur désarroi par rapport au déroulement des faits. Selon des sources proches, ce sont les producteurs privés, notamment les gérants des unités de production de ciment, qui sont derrière cette crise, car préférant opter pour la vente d'importantes quantités de cette matière première aux vendeurs intermédiaires qui la distribuent au marché noir à des prix exorbitants. Autre motif qui a causé la hausse du prix du ciment, c'est le comportement des spéculateurs qui ne cessent d'en faire à leur tête afin de se remplir les poches. Retenons quand même que la production annuelle de ciment par les sociétés nationales est de 13 millions de tonnes et 7 millions de tonnes sont produites par le secteur privé. Mais ces quantités de production ne semblent pas suffire pour contrecarrer la pénurie et la flambée des prix. 80% des projets sont bloqués ! Les hausses vertigineuses observées par le ciment commencent à avoir des conséquences. Les premiers à faire les frais de cette folie des prix sont les chantiers. D'après des sources bien informées, 80% des projets entamés sur le territoire national sont en stand-by, soit une moyenne de 200 projets, tandis que ceux dont la réalisation se poursuit travaillent au ralenti, ne dépassant pas le taux des 15%. En plus de ce blocage, beaucoup de constructeurs ont tout simplement suspendu leur activité, étant donné qu'ils n'avaient pas d'autre issue que celle-ci. Par ailleurs, les spécialistes sont toujours dans l'attente de la concrétisation du projet qui sera lancé par le ministère de l'industrie qui envisage, pour rappel, l'importation d'un million de tonnes de ciment pour assurer une parfaite disponibilité de la matière. Mais d'ici là, le bout du tunnel semble encore loin.