L'affaire du professeur noir d'Harvard, la mouche assommée, le pantalon bouffant, le Président Obama est en passe de devenir le «roi» tout désigné de la polémique. Jamais trois sans quatre, c'est son lieu de naissance qui rallonge à présent la liste. Plus de huit mois après son installation au bureau ovale, les autorités de Hawaï ont été contraintes à nouveau de confirmer que le premier Président noir des Etats-Unis y est bien né. Ce qui fait de lui un citoyen américain remplissant toutes les obligations constitutionnelles pour être élu patron de la White House. Ce n'est sûrement pas la dernière pique qui l'atteindrait, le camp républicain ne va pas s'en tenir à ces quelques fléchettes lancées en sa direction. Il puisera dans tout ce qui lui tombera sous la main pour ne serait-ce que ralentir la cadence de l'administration démocrate. Et il n'y a pas que la réforme de l'assurance-maladie pour tenter de mettre des bâtons dans les roues de la limousine d'Obama. La politique étrangère est un terrain avantageux au minage du désir de l'actuel Président US à reprendre langue avec tous les pays déclarés ennemis au temps de W. Bush. Alors que le dialogue semble s'installer avec le régime castriste, le parti républicain reprochera-t-il au gouvernement Obama d'avoir éteint un panneau lumineux sur le balcon de la mission diplomatique à la Havane, privant les Cubains de leçons de démocratie et de messages sur les droits de l'homme ? La critique sur l'arrêt de ce bandeau devrait être des moins acerbes, la démarche vers la levée des sanctions contre Cuba a été amorcée lors des derniers mois du second mandat du retraité texan. Par contre, sur l'affaire des lance-roquettes antichar fabriqués en Suède, achetés il y a quelques années par le Venezuela et retrouvés aux mains des FARC, les républicains auraient un super carton à jouer. Les vœux d'Obama de se rapprocher du géant latino, du moins avant le coup d'Etat au Honduras, constitueraient aux yeux du parti de l'éléphant un faux pas. Non seulement parce que les Etats-Unis et la Colombie s'apprêtent à signer un accord de coopération militaire mais également en raison de l'aide militaire que le gouvernement de Caracas fournirait secrètement aux forces révolutionnaires colombiennes.Mais c'est sur l'Iran que les Républicains pourraient jouer leur plus belle carte. Même si la déclaration est celle du transfuge Gates, elle pourrait bien servir à ses ex-camarades et à leurs relais parmi le lobby juif aux Etats-Unis à mener une campagne de dénigrement contre le bien-fondé de l'ouverture que Barack Obama cherche à maintenir avec la République islamique d'Iran. Tendre la main aux mollahs au moment où l'opposition iranienne résiste serait une vision contre-productive. La démocratisation par le grand remodelage du Moyen-Orient ne serait possible que par la menace. L'Etat hébreu a déjà réaffirmé qu'aucune option n'est à écarter, y compris l'option militaire. Il ne reste plus qu'à souhaiter bon courage à l'homme de dialogue. Par Anis Djaad Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir