Durant le premier semestre de l'année en cours, 1068 femmes ont été arrêtées pour divers crimes. Un nombre légèrement à la hausse, comparativement à l'année écoulée où 2169 femmes ont été arrêtées. En 2009, Sétif occupe la première place dans le tableau des villes touchées par le phénomène avec 83 femmes suivie de Aïn Témouchent et enfin Alger avec respectivement 78 et 45 femmes. Découlant d'une mutation sociologique dont les facteurs sont multiples, l'implication de la femme dans le crime organisé prend de l'ampleur. C'est du moins ce que révèlent les statistiques de la Gendarmerie nationale et dont l'étude et les chiffres révélés le prouvent d'une manière incontestable. Selon cette étude inhérente au premier semestre de l'année en cours, 25 529 affaires ont été enregistrées sur le territoire national et qui se sont soldées par l'arrestation de 33 145 individus, dont 1068 femmes, impliqués dans diverses affaires criminelles. L'étude prouve que le nombre de femmes impliquées dans quelque 25 formes de délits criminels épouse une courbe ascendante. La comptabilisation des femmes impliquées dans les affaires de coups et blessures volontaires devient concrète. Sur les 1923 affaires enregistrées, 2895 personnes ont été arrêtées, dont 99 femmes. 36 femmes ont été interpellées en janvier et février 2009. Elles sont présentes dans des affaires liées à la contrebande et sont parfois très impliquées dans les multiples réseaux clandestins. L'étude de la gendarmerie indique que lors du traitement des 1994 affaires de contrebande, 97 femmes ont été arrêtées. Hormis la prostitution, où la femme prédomine, elle est impliquée dans les affaires d'émigration clandestine puisque, indique le rapport, 83 femmes sur les 3593 personnes ont tenté la traversée de la mort à bord de barques de fortune. S'agissant de la prostitution, il sied de relever la complexité à laquelle font face les services de sécurité dans leur lutte contre ce fléau qui prend des proportions jugées alarmantes. Durant le premier semestre 2009, 40 femmes et adolescentes ont été arrêtées en flagrant délit de prostitution lors d'opérations ciblées. La difficulté réside dans le fait que les prostituées activent au sein de réseaux spécialisés qui fructifient leurs activités à l'aide de téléphones portables. La commercialisation des stupéfiants et leur consommation touchent également la gent féminine puisque 32 femmes ont été arrêtées et écrouées. 30 femmes ont été arrêtées en flagrant délit de racolage sur la voie publique. Ce délit est considéré comme un acte immoral par le code pénal. Par ailleurs, 23 femmes de différents âges ont été arrêtées pour constitution de malfaiteurs. La femme est présente dans les chiffres concernant tous les délits et le plus surprenant est qu'elle est présente dans la catégorie des homicides. Volontaires ou ayant entraîné la mort, les quelques homicides traités par les services de la gendarmerie font état de la présence de 20 femmes pour 142 affaires. Sur ce chapitre, note le document, Sétif et Aïn Témouchent ont enregistré le plus grand nombre d'homicides par la gent féminine. Ces villes sont suivies de Mostaganem avec 52 affaires et de Tlemcen et d'Alger avec 45 cas. En définitive, l'étude prouve que le nombre de femmes impliquées dans des affaires criminelles est en croissance exponentielle et que la répression à elle seule ne suffit pas pour y mettre un terme.