Dans sa réplique à une question se rapportant à un supposé quiproquo l'opposant au ministre de l'Intérieur, Ali Tounsi, patron de la DGSN, visiblement irrité, a eu cette réponse concise certes, mais qui en dit long sur sa détermination de faire face à ses détracteurs. «Ceux qui veulent déstabiliser les rangs de la police auront affaire à la justice», dira-t-il, avant d'ajouter que sa relation avec le ministre de l'Intérieur Nourredinne Yazid Zerhouni ne souffre d'aucune équivoque, réfutant ainsi l'existence du moindre désaccord et apportant par là même un démenti des plus formels quant à son départ de la tête de la DGSN. C'est là en effet l'objet d'une rumeur qui commençait à s'ébruiter dans les quelques salons feutrés d'Alger, répandue par des cercles occultes pour des desseins encore inavoués et selon laquelle la fin de mission de Ali Tounsi à la tête de la DGSN serait imminente. Un scénario tiré par les cheveux, voire une mascarade qui n'a ni queue ni tête ! Et pour cause, il suffirait peut- être juste de rappeler les propos tenus récemment par le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales où il est question du maintien de Ali Tounsi à la tête de la DGSN, du moins jusqu'à l'horizon de 2014. «Ce monsieur dispose bel et bien d'un programme dont la mise en application s'inscrit jusqu'à 2014» déclarait tout récemment Nourredine Yazid Zerhouni aux journalistes qui l'interpellé a ce sujet. Et c'est au tour du numéro 1 de la DGSN de maintenir l'entente au beau fixe entre lui et son responsable hiérarchique, M. Zerhouni en l'occurrence, niant l'existence du moindre malentendu entre les deux hommes, a fait savoir en substance Ali Tounsi en marge de la cérémonie de sortie de la promotion de femmes policières jeudi dernier dans l'enceinte de l'Ecole de police de Aïn Beniane. Qui veut la tête du DGSN ? C'est là sans doute une question à laquelle il est difficile d'apporter le moindre élément de réponse. Pour autant, une rumeur lancée par des instigateurs tapis dans l'ombre et faisant état de la destitution de Ali Tounsi à la tête de la DGSN commençait bel et bien à s'ébruiter sur la place d'Alger et notamment dans quelques milieux officiels dès les premiers jours de juillet. Cette machination sournoise a eu malheureusement raison de la vigilance et de l'esprit de prudence de certains titres de la presse qui se sont précipités à annoncer le départ de Ali Tounsi du poste stratégique qu'il occupe depuis plusieurs années. Une première réaction du concerné a eu lieu à partir de l'Oranie où le patron de la DGSN a fait savoir en marge d'une visite d'inspection effectuée le 8 juillet dernier à Mostaganem qu'il n'est pas question d'une quelconque succession à la tête de la Direction générale de la sûreté nationale, en confirmant de la sorte son maintien à la tête de cette institution. Et voilà qu'en marge de la cérémonie de sortie de promotion tenue jeudi dernier a Aïn Bénian, M. Tounsi avait carrément annoncé son intention de durcir le ton face à ses détracteurs en menaçant de représailles, via notamment le recours à la justice. Tounsi confirme par ailleurs le fonctionnement tout «à fait normal» de la DGSN selon la réglementation en vigueur, fait-il savoir en substance, non pas sans omettre de souligner que tout dépassement sera sanctionné.