À une question sur les informations faisant état d'un conflit ouvert avec sa tutelle, Ali Tounsi a répondu qu'il s'agit de “racontars, de spéculations et de rumeurs de ceux qui veulent déstabiliser ce corps uni. C'est une institution unie et solide, et on veut la déstabiliser”. Il n'y a aucun différend entre Ali Tounsi, le DGSN, et le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni. Le DGSN l'a réaffirmé, jeudi, à l'occasion de la sortie d'une promotion d'agents de l'ordre public femmes (AOP) à l'Ecole de police de Aïn Benian. À une question sur les informations faisant état d'un conflit ouvert avec sa tutelle, Ali Tounsi a répondu qu'il s'agit de “racontars, de spéculations et de rumeurs de ceux qui veulent déstabiliser ce corps uni. C'est une institution unie et solide, et on veut la déstabiliser”. Fidèle à son laconisme, le patron de la police ne donnera pas plus de détails ; il se contentera de cette image de cohésion et d'harmonie à tous les niveaux de ce corps qui n'a pourtant pas manqué de scandales ces dernières années, les interférences dans les décisions, des décisions contradictoires, notamment concernant certains cadres mis à l'écart puis réhabilités. Pourtant, des policiers ont été cités ou inculpés dans plusieurs scandales qui ont terni l'image de la police, malgré les menaces de sévir de son patron. Paradoxalement, les litiges, conflits et autres dérapages ont été résolus au niveau des tribunaux. Y compris le scandale du concours des officiers de l'Ecole supérieure de Châteauneuf. Mais tout n'est pas sombre. Des perspectives, il n'en manque pas au niveau de la police qui continuera son plan de recrutement pour renforcer son dispositif. La moyenne de 13 000/15 000 recrutements par an sera maintenue afin d'améliorer la couverture sécuritaire. Actuellement, le taux est de un policier pour 500 citoyens. “La priorité va à la protection des biens et des citoyens”, a rappelé M. Tounsi. Objectif qui sera atteint avec la poursuite de recrutements massifs. Encore faut-il, cependant, que la formation soit adéquate et de niveau, en plus des stricts critères de recrutement pour éviter la réédition des erreurs du passé. Et pour le Ramadhan, Ali Tounsi a déclaré qu'il n'y a pas de dispositif particulier pour la simple raison qu'il y a un dispositif tout le temps. Dispositif régulièrement revu selon les besoins de sécurisation. Ali Tounsi n'aime pas évoquer la question du terrorisme. Il a refusé de faire une quelconque déclaration sur l'attentat de Damous. “Ne me parlez pas de ces évènements”, a-t-il dit. Par contre, il ne s'est pas tu devant la dérive qui se profile après les affrontements entre les Chinois et les Algériens à Bab Ezzouar. Rassurant, M. Tounsi a indiqué que l'enquête sur ces heurts est en cours et que “nous protégeons les Algériens et nos invités”. Manière de calmer les esprits et de couper la voie aux appels à la vengeance de certains extrémistes. Aussi, cette déclaration se veut une réponse à l'ambassade de Chine qui, même si elle a considéré ces affrontements comme un incident isolé, a appelé à la protection des ressortissants chinois en Algérie et la police à faire la vérité. En définitive, l'occasion de la sortie de promotion d'AOP femmes a été beaucoup plus celle de Tounsi pour enterrer tout ce qui s'est raconté autour de son conflit avec sa tutelle. Sa déclaration se veut une mise au point, mais l'absence à deux reprises (El-Hamiz et Aïn Benian) du ministre de l'Intérieur, pourtant annoncé pour les deux cérémonies, n'est pas pour lever totalement la suspicion sur la tension qui semble caractériser les relations entre les deux hommes. Djilali B.