Autrefois appelé le «lait des dieux», il est connu depuis la préhistoire par les hommes qui prélevaient, dans les troncs d'arbres, le miel des abeilles sauvages (méthode dite «de l'ours»!) C'est l'un des derniers produits naturels mettant en œuvre des méthodes traditionnelles de fabrication. Le miel est la substance naturelle élaborée par les abeilles mellifiques à partir du nectar de fleurs ou de sécrétions provenant de certaines parties de plantes. Les abeilles emmagasinent le nectar dans leur jabot et le rapportent à la ruche. Là, il est distribué à d'autres ouvrières qui le réchauffent dans leur bouche, facilitant ainsi l'évaporation d'une partie de l'eau qu'il contient. Elles y ajoutent une sécrétion propre (ou salive) qui réduit le saccharose en glucose et fructose, plus digestes. Le produit obtenu est ensuite recraché pour être stocké dans des alvéoles ouvertes où il finira de «mûrir» pour achever sa transformation en miel. Les produits récoltés, grâce au labeur des abeilles (Apis mellifica, ordre des hyménoptères), à la belle saison des fleurs, sont principalement du miel (90 %), du pollen, de la gelée royale aux vertus médicinales, la cire et la propolis, un ensemble de substances résineuses, gommeuses et balsamiques. Reconnu pour ses différentes vertus nutritionnelles et médicinales, les «anciens» l'utilisaient largement dans un cadre thérapeutique préventif ou curatif de manière empirique. Des études scientifiques récentes ont permis d'expliquer et de compléter cet empirisme en analysant ses différentes propriétés et actions. Le miel est le seul produit sucrant naturel pour l'homme, et il possède un pouvoir calorique important de 300 Kcal pour 100 g. Il est riche en sucres simples (di, tri et polysaccharides) directement assimilables. Il contient une trentaine de substances minérales et d'oligo-éléments (calcium, cuivre, fer, phosphore, silicium, sodium, soufre, etc.), suivant son origine botanique, des vitamines B1, B2, B3 ou PP, B5, B6, B8 ou H, B9, de l'inhibine (groupe de facteurs antibiotiques) et surtout des flavonoïdes qui proviennent du métabolisme des cellules végétales qui ont des actions antivirale, cicatrisante, antioxydante et anti-inflammatoire, de l'invertase et de l'amylase (des enzymes), des acides organiques et des lactones et une douzaine d'acides aminés. Pour finir, sachez que cette «laborieuse butineuse», et ce n'est la moindre de ses qualités, joue un rôle primordial dans la vie de notre planète où 80 % des cultures dépendent de sa pollinisation.