Bien des vendeurs continuent de faire fi de la dernière note de la Direction générale des impôts interdisant l'augmentation des prix des cartes de recharge de la téléphonie mobile, en proposant encore ces dernières à des tarifs majorés. Au moment où certains avancent comme prétexte le fait d'avoir acheté ces cartes au nouveau prix, d'autres ont préféré carrément bloquer cette opération. En attendant la régulation de la tarification des cartes de rechargement de la téléphonie mobile, d'autres en revanche profitent de la nouvelle taxe pour vendre leurs stocks payés avant l'application de cette procédure. L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a mis en garde les revendeurs et les distributeurs des éventuelles augmentations des prix des cartes et des montants de rechargements. De son côté, la DGI a averti que «tout montant prélevé par des personnes autres que les opérateurs de la téléphonie concernés expose leurs auteurs à l'obligation de reversement du montant du prélèvement majoré de pénalité, et ce, conformément à la législation fiscale en vigueur». C'est pourquoi certains revendeurs des cartes de rechargement, notamment celles de Djezzy et Nedjma, ont arrêté respectivement flexy et storm et la vente des cartes de recharge en réaction à l'augmentation de la taxe de 5% instituée dans l'article 32 de la loi de finances complémentaire 2009 relative aux rechargements prépayés. Ces revendeurs ont déploré le fait que les opérateurs économiques leur imposent des tarifs plus élevés que d'habitude. Avant l'application de cette taxe, les revendeurs achetaient «10 000 dinars du crédit à 9700 dinars», a précisé un commerçant de la localité de Dély Ibrahim. «La taxe de 20 dinars pour le flexy est justifiée vu l'augmentation du coût du crédit. Si les autorités veulent mettre fin à cette hausse, il faut qu'elles règlent ce problème avec les opérateurs de la téléphonie mobile», a tenu à préciser notre interlocuteur. Ce dernier a préféré mettre fin au flexy que d'avoir des ennuis avec les services des impôts. Un autre commerçant a avoué avoir vendu un stock de 20 000 dinars en imposant aux clients de payer 20 dinars de flexy. Contrairement au premier revendeur, cet opportuniste a déclaré que le crédit qu'il paye d'habitude à 9700 dinars est augmenté à 10 300 dinars. Mais il va tout de même continuer à travailler dans la mesure où les clients acceptent de payer les 20 dinars. Les différentes versions avancées quant à la hausse de la taxe payée démontrent clairement la situation embrouillée caractérisant la vente des cartes et le rechargement de la téléphonie mobile. La DGI a, pour rappel, apporté des précisions sur la taxe applicable aux rechargements, signalant qu'«en aucun cas le montant de la taxe ne doit être répercuté en sus des prix affichés par les opérateurs de la téléphonie sur le prix de la carte ou sur le coût du rechargement».