Bonne nouvelle pour les abonnés de la téléphonie mobile ! Les deux opérateurs Nedjma et Djezzy ont décidé de revenir à l'application des anciens tarifs des chargements prépayés. Après une semaine de cafouillage, engendré par l'instauration de la nouvelle taxe de 5%, dans le cadre de la loi de finances 2009 où les opérateurs de la téléphonie mobile ont décidé de la faire répercuter directement sur les abonnés, les choses semblent rentrées dans l'ordre. En effet, les deux opérateurs concernés ont donné des directives à la chaîne de distribution pour revenir aux anciens tarifs. Contacté par nos soins, Hamid Grine, directeur de la communication au niveau d'Orascom Télécom Algérie, a affirmé hier que «chez Djezzy, il n'y aura aucune augmentation», en précisant dans le détail que «des directives ont été données pour que les distributeurs ne procèdent pas aux augmentations des cartes de recharges». Pareillement, Nedjma a rendu publique sa décision de maintenir les prix appliqués avant les nouvelles mesures instituées dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009. La direction de la communication a affirmé que des instructions ont été données aux distributeurs pour qu'il n'y ait aucun changement sur le plan des prix des rechargements de la téléphonie mobile. Cette mesure a été prise suite au rappel à l'ordre de la Direction générale des impôts (DGI), qui a précisé dans une note d'information diffusée via la presse qu'«en aucun cas le montant de la taxe ne doit être répercuté en sus des prix affichés par les opérateurs de la téléphonie sur le prix de la carte ou sur le coût du rechargement». Dans un communiqué de presse repris hier par l'APS, l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a affirmé qu'«aucune augmentation de tarif n'est appliquée sur les prix des cartes ou sur les montants des rechargements en vigueur» suite à l'application de la taxe des 5% relative aux rechargements prépayés. L'ARPT précise via le même communiqué que «toute augmentation sur les prix des cartes ou sur les montants des rechargements constatée par les usagers lors de l'achat desdites cartes ou du rechargement devra être signalée auprès de l'opérateur concerné afin que des dispositions soient prises à l'encontre du revendeur et/ou du distributeur». Il y a lieu de rappeler que l'ARPT a saisi les opérateurs mobiles via un courrier hier où elle a précisé que «la taxe ne doit pas être répercutée sur le client final». Ajoutant : «C'est aux opérateurs de la téléphonie mobile de supporter cette taxe qui sera versée mensuellement dans leurs chiffres d'affaires.» La réaction de l'autorité intervient, à titre de précision, après celle de la Direction générale des impôts, qui a averti tous les commerçants que «le recours aux augmentations dans les rechargements téléphoniques ne sera pas toléré par la Direction des impôts. Ainsi, cette institution a même prévu des sanctions contre ces points de vente».