La crise du pain se fait de plus en plus sentir à quelques heures de l'arrivée du mois de Ramadhan. Cela s'est confirmé dans les boulangeries d'Alger et ses alentours.Lors d'une virée effectuée hier dans quelques quartiers de la capitale on a pu remarquer que la plupart des boulangeries étaient prises d'assaut par la clientèle. A Bab El Oued, au 1er Mai ou encore à El Madania, les scènes parlaient d'elles-mêmes. Des files interminables étaient visibles devant les boulangeries se trouvant à proximité de la placette aux alentours de 11h30. Et ce, malgré la disponibilité du pain. Pour connaître les raisons de cette rareté, nous avons interpellé le gérant de la boulangerie qui nous expliquera que «les causes de cette crise sont connues par tout le monde, et qu'elles sont dues essentiellement aux opérations de délestage, ainsi qu'à l'augmentation du prix de la farine dont le sac avoisine actuellement 2000 DA, sans oublier que la majorité des boulangeries sont en congé». Revenant aux problèmes des coupures électriques, notre interlocuteur soulignera : «Comme c'est le cas en ce moment précis, les services de la Sonelgaz viennent de nous informer qu'il y aura une coupure à partir de midi, donc nous faisons une course contre la montre pour assurer la disponibilité du pain, mais en parallèle, la demande est de plus en plus importante.» Les quartiers populaires sont les plus touchés par cette pénurie Contrairement à certains quartiers où l'approvisionnement en pain n'est pas un problème, que ce soit chez le boulanger ou chez l'épicier du coin, ce n'est pas le cas des quartiers populaires qui enregistrent un manque flagrant malgré la présence de nombreuses boulangeries. «Il devient impossible de trouver du pain dans une boulangerie après 12h depuis quelques jours, d'autant que même les vendeurs informels ont totalement disparu», dira avec étonnement Omar, un père de famille. Cette situation, qui devient de plus en plus inquiétante, nécessite l'intervention des instances concernées au plus vite afin de freiner l'ampleur de cette pénurie qui risque de priver de pain les citoyens au cours du mois sacré, d'autant plus que sa consommation en cette période précise double, si ce n'est plus.